Une correction typique qui fait mal à la confiance

Publié le 10/10/2014 à 16:28

Une correction typique qui fait mal à la confiance

Publié le 10/10/2014 à 16:28

L’énergie trop punie ?

Dans une logique circulaire, plus les investisseurs du monde se réfugient dans les obligations américaines, plus ils font monter le dollar américain, qui lui, fait tomber les cours des matières premières.

Il en coûte en effet plus cher pour les acheteurs non américains d’acheter les matières premières quand leur propre devise recule par rapport au billet vert, ce qui réduit la demande.

La hausse du dollar américain incite aussi les négociateurs à vendre des denrées dans leur portefeuille.

Le pétrole est particulièrement frappé. Le dévoilement d’une hausse inattendue de 11 % de la production de l’Arabie saoudite en septembre, pour affaiblir la Russie ou protéger ses parts de marché selon les commentateurs, a fait chuter le pétrole Brent de la Mer du Nord et le West Texas américain de 20 %, la définition d’un marché baissier.

On assiste à un mouvement de panique, dit M. Roberge. On compte presque autant de titres de l’énergie à la baisse que lors de la crise de 2008, dit-il.

Pourtant, les prix que reçoivent les producteurs canadiens pour leur pétrole tiennent bon malgré le plongeon des cours pétroliers libellés en dollars américains sur les marchés internationaux, depuis juin.

Le recul du huard depuis un an amortit notamment l’effet du recul des cours pétroliers en dollars américains, une fois ces revenus convertis en monnaie canadienne pour les producteurs d’ici.

« Par rapport à l’indice S&P/TSX, le ratio cours-valeur comptable du secteur pétrolier a déjà atteint un niveau de capitulation. Le secteur pourait toutefois baisser davantage s’il retournait à son ratio cours-valeur comptable moyen de 1,5 », précise M. Roberge.

Plusieurs titres ont déjà baissé plus que ne le justifie la baisse des cours du pétrole, dit pour sa part Randy Ollenberger, de BMO Marchés des capitaux, en réduisant ses prévisions de bénéfices et ses cours-cibles.

Parmi les pétrolières intégrées, l’analyste préfère Royal Dutch Shell et Suncor, deux sociétés solides capables de financer leurs projets à même leurs flux de trésorerie.

Parmi les principaux producteurs canadiens de pétrole, M. Ollenberger privilégie Canadian Natural Resources, Encana et MEG Energy.

Il prévient toutefois qu’à court terme, les cours du pétrole pourraient rester faibles, si les investisseurs continuent de se réfugier dans le dollar américain.

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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