Pourquoi la Bourse peut encore s'apprécier, selon Credit Suisse

Publié le 28/08/2015 à 15:24, mis à jour le 29/08/2015 à 12:32

Pourquoi la Bourse peut encore s'apprécier, selon Credit Suisse

Publié le 28/08/2015 à 15:24, mis à jour le 29/08/2015 à 12:32

L’économie mondiale tiendra bon, les bénéfices aussi

Son collègue chez Credit Suisse le stratège mondial Andrew Garthwaite, réitère sa préférence pour les actions, dans un rapport de graphiques annotés de 47 pages.

À son avis, les Bourses se négocient comme si l’économie mondiale était en récession, tandis qu’il mise sur une légère ré-accélération de l’économie du globe à un rythme de plus de 3%, au cours de la deuxième moitié de l’année.

«Et si la Chine ralentissait davantage, les banques centrales ont des munitions pour fournir de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire», écrit-il.

Le stratège diminue tout de même ses cibles pour le S&P 500 de 2200 à 2100 pour la fin de 2015 et de 2300 à 2200 pour 2016. Ses cibles pour l’Europe baissent aussi.

La raison: la croissance des bénéfices des entreprises sera plus faible que ne le prévoit le consensus. M. Garthwaite table sur une hausse de 6,8% des bénéfices aux États-Unis et de 11,5% en Europe, en 2016.

Un modèle qui jauge de la possibilité d’un marché baissier à l’aide de cinq facteurs présente un score de seulement 1,6 sur 5.

Voici ses principaux arguments pour le prolongement du marché haussier :

- le cours des actions escompte un ralentissement marqué de l’économie mondiale, que ne corroborent pas les indicateurs tels que les sondages d’activité des directeurs d’achat

- le rendement que procurent les bénéfices des entreprises, soit 5,8% aux États-Unis et 8,6% en Europe, sont encore très attrayants par rapport à celui des autres classes d’actif

- il faut que les bénéfices se contractent de 5% pour que la Bourse flanche et que la rémunération augmente à un rythme supérieur à 3% pour que les marges diminuent

- les consommateurs deviendront plus dépensiers plus la baisse du pétrole leur semblera durable, comme en 1985

- le niveau des liquidités excédentaires dans le système financier, soit la croissance de la masse monétaire mondiale par rapport à celle du PIB, est encore à un niveau qui favorise l’appréciation des actions

- les entreprises ont un intérêt économique à continuer à racheter de leurs actions, tandis que les institutions et les investisseurs individuels sont des acheteurs en puissance puisque leur répartition en actions reste nettement inférieure à leur moyenne historique

 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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