Le retrait des banques, une future étincelle pour les denrées ?

Publié le 17/01/2014 à 15:42, mis à jour le 18/01/2014 à 11:00

Le retrait des banques, une future étincelle pour les denrées ?

Publié le 17/01/2014 à 15:42, mis à jour le 18/01/2014 à 11:00

Avant même que la Réserve fédérale restreigne les activités de Wall-Street dans le domaine des matières premières, plusieurs banques se retirent de différentes activités entourant la négociation de ressources.

La Réserve fédérale mène actuellement une consultation pour limiter la propriété, l’entreposage et la négociation de denrées physiques, afin de réduire le risque auquel s’expose les banques et d’éliminer les conflits d’intérêt.

Les banques entreposent toutes sortes de denrées sur des bateaux et dans des entrepôts. Certaines possèdent même des pipelines ou encore des centrales nucléaires.

« Une fois que les banques seront sorties de ce domaine, je crois que ça pourrait devenir un point tournant pour les matières premières, en particulier les métaux industriels », avance Jack Ablin, chef des investissements, chez BMO Private Bank.

Les banques ont en effet un intérêt financier à garder leurs stocks entreposés pour maintenir les prix élevés, explique-t-il.

Maintenant qu’elles quittent ou vendent certaines de ces activités, ces stocks pourraient de nouveau se retrouver sur le marché. À court terme, cela pourrait entraîner un dernier mouvement à la baisse pour les matières premières.

« Les acheteurs de ces denrées physiques seront probablement bien servis, car une fois les stocks écoulés, les cours devraient se stabiliser et même se relever », estime M. Ablin, qui surveille les événements de près.

Ce processus pourrait prendre plusieurs trimestres puisque les banques semblent avoir du mal à trouver des acheteurs pour les activités qu’elles cherchent, à vendre.

Il faudra aussi compter plusieurs mois, sinon des trimestres, avant que les nouvelles restrictions de la Fed entrent en vigueur, ajoute-t-il.

La Fed n’interdira pas nécessairement l’entreposage de denrées. Toutefois, elle pourrait exiger par exemple que les banques mettent plus de capital réglementaire en réserve pour conduire ce type d’activités à l’avenir, ce qui réduira du coup l’attrait financier de ces activités pour les banques.

Les banques délaissent aussi volontairement ces activités pour des raisons d’affaires ; elles sont déjà beaucoup moins rentables pour elles, depuis la fin du boom des ressources.

L’indice S&P des matières premières (GSCI) a perdu 2,2 % en 2913, son premier déclin depuis cinq ans.

La firme de recherche Coalition estime que les revenus de la négociation de denrées des plus grandes banques d’investissement au monde ont chuté de 14 % à 4,7 milliards, en 2013.

De gros acteurs plient bagage 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
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