Le coût élevé de l'incertitude

Publié le 13/07/2012 à 15:46, mis à jour le 15/07/2012 à 12:26

Le coût élevé de l'incertitude

Publié le 13/07/2012 à 15:46, mis à jour le 15/07/2012 à 12:26

BLOGUE. C’est bien connu, il n'y a rien de pire pour les marchés que l'incertitude.

Sans visibilité, les investisseurs et les entreprises n’ont pas la confiance d’investir.

C’est ce qui faire dire à James Paulsen, stratège en chef de Wells Capital Management, que le S&P 500 recèle le potentiel de gains de 50 % d’ici 5 ans, si la confiance revenait tout simplement à la normale, dans le plus récent bulletin envoyé à ses clients.

Or, comme si les faillites souveraines en Europe, la plus faible croissance de la deuxième économie mondiale (Chine) depuis la crise de 2008 et le scandale de la manipulation du taux LIBOR en Europe n’étaient pas assez, les Américains doivent aussi composer avec le brouillard entourant les futures politiques du prochain gouvernement américain.

Un indice des Universités de Stanford et de Chicago indique que l’incertitude entourant les politiques publiques a rarement été aussi élevée (voir graphique ci-haut), signale Andrew B. Busch, stratège, politiques publiques, de BMO Marchés es capitaux, dans un récent rapport.

« Les entreprises ne peuvent pas avancer lorsque l’incertitude politique et réglementaire est aussi élevée. Si les Etats-Unis sont gérés de trimestre en trimestre, il est difficile pour les entreprises de prendre des décisions à longue haleine. Comment investir et embaucher lorsqu’on ne connaît pas ses futurs taux d’imposition, le coût des programmes de santé », écrit-il.

L'’indice américain d’optimisme des petites entreprises baisse lorsque celui de l’incertitude des politiques publiques monte, depuis 1986, selon une étude de la Réserve fédérale de Cleveland.

Cette observation n’est pas banale, soutient M. Busch, puisque depuis 1980 la majorité des emplois créés provient d’entreprises de moins de cinq ans d’existence, selon un rapport de la Fondation Kauffman.

L’incertitude politique a atteint un zénith lors du débat sur le plafond de la dette américaine en août 2011. À la fin de 2012, une série d’abattements fiscaux et de programmes de dépenses expireront automatiquement, à moins que le Congrès n’intervienne.

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
Sujets liés

Économie , Bourse

Blogues similaires

Bourse: les gains du S&P 500 en 2024 restent fragiles

03/05/2024 | Denis Lalonde

BALADO. Plus de la moitié du gain du S&P 500 lors des quatre premiers mois de 2024 est attribuable à... Nvidia.

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant? (suite)

03/05/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Il y a définitivement des situations où il vaut mieux être impatient.

Verizon, le nouveau défi de Manon Brouillette

Édition du 16 Juin 2021 | Stéphane Rolland

ANALYSE. La notoriété a une dimension régionale. La nomination de Manon Brouillette à la ...