BLOGUE. Louis Vachon juge qu'il mérite sa rémunération et se compare aux sportifs professionnels sur qui repose le sort de leur équipe. Il utilise cet argument pour justifier le fait qu'il gagne 72 fois le salaire moyen d'un employé de la BN. Petite précision inspirée d'un commentaire d'un de mes collègues : s'il veut employer des analogies de sport, le PDG de la Nationale devrait choisir mieux. Louis Vachon n'est pas un joueur, c'est le coach . Or, le coach gagne-t-il plus que ses joueurs étoile?
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Pendant que le PDG de la Nationale justifie sa rémunération en avançant des analogies boiteuses, voyons ce qu’on dit du secteur financier aux États-Unis. Comme le dit le proverbe « Regardons la forêt plutôt que l’arbre ».
Aujourd’hui, Timothy Geithner, secrétaire du Trésor amércain (Treasury Secretary) a déclaré, « Il est profondément injuste que les institutions financières, qui ont reçu de généreuses sommes du gouvernement pour les sortir du trou, émergent de la récession en meilleure position que l’Américain moyen. »
De son côté, Simon Johnson, professeur au MIT Sloan School of Management estime que le ratio dette/PIB des États-Unis est passé de 40% avant la crise à 80% après la crise, « Tout cela à cause du secteur financier qui a tout gâché (screwed up) de façon très stupide. »
Ajoutons qu'il y a une prolifération de sites haineux au titre aussi explicite que "Banks are evil"! Il y a même un petit coquin qui a démarré le site Goldmansachs666.com. Pour ceux qui l'ignorent 666 est le chiffre du diable. Il existe aussi un site nommé ZeroHedge alimenté par des financiers eux-mêmes qui dénoncent le comportement de leurs semblables.
Pourtant, les chiens aboient et la caravane du secteur financier passe.
Faut-il en conclure que les banquiers sont tous autistes?