Rémunération : Louis Vachon se compare à une vedette du sport

Publié le 31/03/2010 à 15:39, mis à jour le 03/03/2011 à 14:11

Rémunération : Louis Vachon se compare à une vedette du sport

Publié le 31/03/2010 à 15:39, mis à jour le 03/03/2011 à 14:11

Le PDG de la Banque Nationale, Louis Vachon, a justifié la hausse de la rémunération. Photo : lesaffaires.com

Comme les vedettes du sport professionnel qui reçoivent des salaires mirobolants, les hauts dirigeants des institutions financières méritent leur rémunération élevée parce qu’ils apportent une valeur ajoutée unique.

C’est en utilisant cette analogie que le grand patron de la Banque Nationale, Louis Vachon, a justifié la hausse de la rémunération dont il a bénéficié depuis trois ans, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires qui se déroulait ce matin à Montréal.

VIDÉO : Louis Vachon très confortable avec sa rémunération

En incluant les primes au rendement, la rémunération totale de M. Vachon a progressé de 16% depuis trois ans pour s’établir à 6,1 M$, et ce même si la Banque Nationale a traversé pendant cette période l’épreuve douloureuse du PCAA et que le cours de l’action a chuté radicalement à un certain moment dans la foulée de la crise financière mondiale.

À ce niveau, la rémunération du pdg de la Banque Nationale est 72 fois plus élevée que le salaire moyen des employés de la banque, selon ce qu’a calculé le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires, qui a soulevé cette problématique au cours de l’assemblée annuelle.

Le Médac recommandait aux actionnaires de voter «  contre  » le rapport sur la rémunération des hauts dirigeants de la Banque Nationale, mais la proposition du groupe de protection des actionnaires a été aisément battue durant l’assemblée.

En point de presse, un membre du comité des ressources humaines du conseil d’administration de la Banque Nationale a tenu à en rajouter, soulignant que le salaire de base du patron de la Nationale, 800 000$, était «en retard » de 10% sur ce qu’on avait prévu de lui verser cette année.

«Le pdg est celui qui peut faire que la Banque dégage plus de bénéfices, c’est important d’avoir un pdg qui livre une performance exceptionnelle », a expliqué le président du conseil d’administration, Jean Douville.

Bon budget

Par ailleurs, M. Vachon a salué la teneur du dernier budget provincial, qui entraînera une augmentation des tarifs de tous les services offerts par le gouvernement provincial à l’exception des garderies à 7$ et qui impose une contribution santé à la plupart des adultes québécois.

«C’est un budget courageux qui est un pas dans la bonne direction pour nous faire sortir d’un déficit structurel», a-t-il mentionné.

Les institutions financières elles-mêmes ne sont pas épargnées, elles qui devront payer une taxe supplémentaire pour aider à éponger le déficit. « Tout le monde doit faire sa part», a souligné M. Vachon, rappelant que la Banque Nationale avait payé plus de 500 M$ en taxes et impôts en 2009.

Questionné à propos de l’écart entre son plaidoyer en faveur du contrôle des coûts autant au sein de la Banque Nationale que dans les finances publiques québécoises et la hausse de sa propre paie, M. Vachon a dit qu’il était «très confortable» avec la rémunération qu’il recevait.

«Je vous rappelle que nous avons enregistré (en 2009) un des meilleurs rendements aux actionnaires au monde », a-t-il plaidé.

Le Médac note toutefois que même si le rendement total aux actionnaires de la Banque Nationale, à 32%, a été important en 2009, il doit être apprécié en regard des résultats antérieurs de -13  % en 2008 et de -7  % en 2007. Sur trois ans, il a été de 2%.

Selon M. Vachon, la crise financière ne s’explique pas par une rémunération excessive des hauts dirigeants financiers. Elle proviendrait plutôt d’une mauvaise politique de rémunération des employés intermédiaires de la banque, qui les incitait à prendre trop de risques sans qu’il y ait de conséquences.

 

 

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