La liste des noms a été publiée samedi. Mais, son existence est connue depuis plusieurs mois déjà. La semaine dernière, l’ex ministre Papaconstantinou a été invité à s’expliquer devant le parlement. Selon lui, un total de 1,9 G$ est en jeu lorsqu’il est question de la liste Lagarde. « Mais ce n’est rien, ajoute-t-il. La Banque de Grèce a une liste de 54 000 noms de citoyens qui auraient sorti 22GE ( 28G$) du pays. Une première enquête a permis de déterminer que, de cette somme, 6GE (7,74G$) ne peuvent être justifiés. Près de 15 000 contribuables ont donc reçu des lettres leur annonçant que leurs avoirs seront taxés à 45%. »
Pas joli tout ça. La tentation est grande de dire que les Grecs ont creusé leur propre tombe. Je m’en abstiendrai. La plupart, sinon tous, des États vivent dans une maison de verre lorsqu’il est question d’évasion fiscale. Au Québec, on estime que 3,5G$ échappe au fisc. Alors que les mesures d’austérité succèdent aux mesures d’austérité. Que les États-Unis font face au précipice fiscal. La liste Lagarde nous rappelle que le défi principal des chefs d’États n’est pas de réduire les dépenses mais d’augmenter les revenus. Ou plutôt de réclamer ce qui leur est dû. Notre dû.
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