Entrepreneuriat: les 18-24 ans ont les connaissances, les 25-34 ans, la confiance

Publié le 30/07/2015 à 10:47

Entrepreneuriat: les 18-24 ans ont les connaissances, les 25-34 ans, la confiance

Publié le 30/07/2015 à 10:47

Par Diane Bérard

L'édition 2015 du Global Entrepreneurship Monitor se concentre sur les 18-34 ans.

Comment augmente-t-on le nombre d’entrepreneurs dans un pays? Une question qui obsède plusieurs États, dont le Québec. Peut-on tirer sur les fleurs pour qu’elles poussent? En principe, non… mais… combinez la bonne terre et le bon engrais et assurez-vous d’un niveau d’ensoleillement et d’arrosage adéquat, ça aide à fleurir!

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Le Global Entrepreneurship Monitor (GEM)

Le GEM se penche sur les tendances en entrepreneuriat depuis 1999. C’est un projet conjoint de l’université américaine Babson – reconnue pour son expertise en entrepreneuriat – et la London Business School. L’édition 2015 du GEM vient d’être publiée. Les auteurs – Thomas Schott, Penny Kew et Maryam Cheragi – se concentrent sur l’entrepreneurship chez les jeunes (18-34 ans). Ils les ont divisés en deux groupes : les « jeunes » jeunes (18-24 ans) et les « vieux » jeunes (25 à 34 ans).

Ce rapport compte 42 pages.Allons-y de quelques thèmes liés à ce qui influence le désir de se lancer en affaires et le passage à l’action.

3 facteurs qui influencent l’entrepreneuriat

1-La formation

Les 18-24 ans sont bien mieux formés à l’entrepreneuriat et aux affaires que les 25-34 ans. En fait, ils ont reçu le double de la formation de la génération précédente. Ainsi, on constate qu’en très peu de temps l’offre de formation s’est organisée. Les 18-24 entendent parler d’entrepreneuriat à l’école et ils ont accès à une foule de formations extracurriculaires, ce qui ne fut pas le cas pour les 25-34 ans.

2-La confiance

Ici ça se gâte. Les 18-24 ans sont plus exposés à une formation en affaires et à l’entrepreneuriat que les  25-34 ans ne l’ont été. En principe, il devrait s’en suivre davantage de vocations. Or, ce n’est pas le cas. Cela s’explique en partie par leur jeunesse, ils ont moins d’expérience du marché du travail que les 25-34 ans. Mais les auteurs de l’étude croient tout de même que cette formation et ces connaissances que possèdent les 18-24 ans devraient se traduire par une plus grande confiance en leurs moyens. Or, même s'ils sont mieux outillés que les 25-34 ans, les 18-24 ans ont peu confiance en leurs capacités de se lancer en affaires. Ceci amène les auteurs à se questionner sur le contenu de la formation à l’entrepreneuriat et aux affaires. Ils y voient une nécessité de l’ajuster pour injecter davantage de confiance aux étudiants.

3-L’émulation

Près de 40% des 18-24 ans connaissent personnellement un entrepreneur d’une startup. C’est une avenue à exploiter davantage. Particulièrement pour stimuler l’entrepreneuriat féminin. Pour l’instant, les jeunes femmes manquent de contact avec des entrepreneures. Ceci les empêche de considérer l’entrepreneuriat comme un choix de carrière. C’est donc une avenue à privilégier par les États qui désirent augmenter le nombre total d’entrepreneurs.

Les femmes et l’entrepreneuriat

1-Elles se lancent en affaires par nécessité. Ils se lancent pour saisir une occasion d’affaires.

2-Ils se lancent en affaires 1,3 fois plus qu’elles. Ils sont deux fois plus nombreux qu’elles à créer 5 emplois ou plus.

3- Ils s’inscrivent davantage à des formations hors curriculum en entrepreneuriat et en affaires qu’elles. Mais, parmi les hommes et les femmes qui suivent ces formations, les femmes sont 1,8 fois plus susceptibles de se lancer en affaires contre 1,5 fois pour les hommes. Ces formations extracurriculaires constituent donc un plus fort incitatif à l’entrepreneuriat pour les femmes que pour les hommes.

4- Près de la moitié (48%) des jeunes entrepreneurs utilisent Internet pour vendre leurs produits ou services alors que seul le tiers (35%) des jeunes entrepreneures y recourent. Ceci peut expliquer en partie la petite taille que conservent les entreprises lancées par des femmes. Ne pas utiliser Internet pose des limites à la croissance.

L’étude GEM définit six composantes de l’activité entrepreneuriale d’une région. C’est un écosystème dynamique où chaque étape devrait nourrir la suivante pour assurer un renouvellement constant.

Les 6 composantes de l’activité entrepreneuriale d’une région

1-les entrepreneurs potentiels: ceux qui ont identifié des occasions d’affaires, qui possèdent les capacités de démarrer une entreprise et qui ne craignent pas l’échec ;

2-les entrepreneurs « d’intention: ceux qui ont l’intention de se lancer en affaires au cours des 3 prochaines années

3-les entrepreneurs naissants: ceux qui ont posé des gestes pour démarrer une entreprise, mais qui n’ont pas encore payé de salaire pour plus de 3 mois ;

4-les nouveaux entrepreneurs: ceux dont l’entreprise fait des affaires depuis 3 à 42 mois ;

5-les entrepreneurs établis: ceux qui sont en affaires depuis plus de 42 mois ;

6-les ex-entrepreneurs: ceux qui ont abandonné l’entrepreneuriat au cours de la dernière année.

Consultez le document complet ci-dessous!

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