BLOGUE. Le Forum économique mondial Davos 2013 débute demain. Les participants arrivent aujourd’hui. Le thème: « le dynamisme résilient ». De quoi s’agit-il ? De la capacité d’un système politique, social, économique, financier ou naturel à rebondir après une crise imprévue. Discuter de "dynamisme résilient" amènera les 1000 quelque participants de Davos à aborder les trois défis majeurs qui nous empêchent de bâtir des systèmes résilients.
1- La perte de légitimité des élites
Tous ceux qui ont la responsabilité d’injecter du « dynamisme résilient » dans le système en ont de moins en moins le pouvoir. Les gouvernements ( nationaux aussi bien que régionaux et municipaux), les entreprises, les ONG… en qui avons-nous encore confiance ? Scandale, corruption et médias sociaux forment un cocktail explosif. Les premiers ont allumé notre méfiance, les seconds entretiennent le feu.
Je vous recommande la lecture de ce document du Forum économique mondial énonçant les principaux risques géopolitiques actuels. On peut y lire, entre autres, que si le mouvement Occupons a perdu de sa vigueur il ne faudrait pas sous-estimer son impact à moyen terme. La colère et la désillusion du 99% ne se sont pas éteintes avec Occupons.
Les élites ne pouvaient perdre leur légitimité à un pire moment. Des décisions drastiques et courageuses s’imposent pour remettre l’économie sur les rails. Lorsque je parle d’économie c’est au sens plus large que financier. J’évoque une vision plus sociétale car lorsque l’économie déraille ce sont nos vies aussi qui déraillent.
Le capitalisme a besoin d’un sérieux coup de barre. Mais, nous n’avons pas confiance en ceux qui ont la responsabilité et l’autorité d’implanter les réformes nécessaires.
La perte de légitimité se vit différemment selon qu’il s’agit d’un régime stable ou instable. Un régime stable peut se débarrasser des « pommes pourries » qui le minent sans remettre en question son existence. Par contre, un régime fragile miné par un scandale s’en remettra plus difficilement. C’est pourquoi il faut s’inquiéter davantage pour les États émergents et les nouvelles démocraties.
2- Le nouveau local