Blogue. Dur, dur de prévoir les profits du voyagiste Transat A.T.
Il y a six mois, le titre de Transat avait plongé de plus de 30 % alors que les résultats de son premier trimestre étaient nettement inférieurs aux attentes. La direction se montrait si pessimiste que tous les analystes financiers ont sabré leurs prévisions.
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Deux trimestres plus tard, oups, les résultats de Transat dépassent de beaucoup les attentes! Si on exclut les postes extraordinaires, le bénéfice par action a atteint 0,70 $ alors que les analystes prévoyaient en moyenne 0,24 $ et par rapport à des profits de 0,21 $ en 2009.
Selon Claude Proulx, de BMO Marchés des capitaux, il s’agit du meilleur troisième trimestre de l’histoire de Transat.
Les profits d’exploitation sont pratiquement deux fois ce qui était prévu.
Comment est-ce possible? Au moins deux raisons : d’abord, les activités de Transat sont fondamentalement difficiles à prédire, autant la demande que les prix en raison de la forte concurrence. Ensuite, en raison du mauvais premier trimestre et de l’attitude de la direction, tous les analystes étaient sur le mode «prudence», ce qui créait un biais négatif quant aux prévisions.
Observez enfin, que malgré la belle surprise, le titre ne progresse que de 4,4 % ce matin à 14,31 $. C’est conforme à la loi de la gravité boursière : généralement une mauvaise nouvelle fait tomber davantage un titre qu’une bonne nouvelle le fait grimper!
Bernard Mooney
