Réponses aux questions du webinaire-suite

Publié le 07/05/2010 à 11:19

Réponses aux questions du webinaire-suite

Publié le 07/05/2010 à 11:19

Blogue. À la suite du webinaire du 17 mars intitulé « Les pièges de la Bourse et comment les éviter! », présenté en collaboration avec Disnat plus d’une centaine de questions des participants sont restées sans réponse. Nous avons décidé de répondre aux questions en deux volets : d’une part, en consacrant ma chronique élargie dans le journal du 17 avril à une sélection des questions les plus répandues. Ensuite, à chaque vendredi, je consacrerai mon blog aux autres questions relatives à la Bourse.

PLUS: REVOIR LE WEBINAIRE

Q : Nos chances de réussite sont-elles meilleures lorsque nous investissons dans des entreprises donnant des dividendes?

R : En fonction de mon approche, le fait qu’une société verse ou non un dividende n’a pas d’importance. Ce n’est pas un critère de sélection pour moi.

Lorsque j’investis, mon but est l’appréciation de mon capital à long terme en plus de sa conservation. Dans ce sens, si le titre que j’achète verse un dividende de 2 % et qu’il l’augmente au fil des ans, tant mieux. Cela ne peut qu’aider le titre à s’apprécier. Par contre, je ne l’achèterai pas pour cette raison.

Par contre, je reconnais que des investisseurs à la retraite ou sur le point de franchir cette étape peuvent très bien faire du dividende un critère de sélection pour la bonne raison qu’ils veulent des revenus.

Enfin, de la façon que vous avez posé la question, ma réponse spontanée aurait pu être un oui catégorique. Parce qu’en investissant dans des sociétés versant des dividendes vous vous assurez au moins de sélectionner des entreprises rentables et avec au moins une qualité fondamentale minimale. C’est mieux que ce que font bien des investisseurs !

Q : On dit que l'immobilier au Canada est surévalué et pourrait subir une grosse baisse dans les mois et années à venir. Que pensez-vous de cela?

R : Tout le monde a sa petite opinion à ce sujet et je veux bien vous donner la mienne, en vous précisant que c’est loin d’être à l’intérieur de mon cercle de compétence.

Effectivement, moi aussi je crois que le marché immobilier résidentiel canadien est surévalué. Cela dit, je ne prédis pas d’écroulement. En effet, il ne faut pas oublier que même si les taux d’intérêt commencent à augmenter dans les prochaines semaines, cette hausse devrait être modeste. De plus, un des facteurs clés du marché immobilier, outre les taux, est l’emploi. Et nous sommes en reprise économique, ce qui signifie création d’emplois.

Ces facteurs appuieront l’immobilier, du moins à court terme.

Par contre, à plus long terme et si on se fie à l’histoire, le marché immobilier canadien pourrait faire du surplace pendant quelques années (un minimum de trois à cinq ans dans bien des villes).

Malgré cela, si j’avais à m’acheter une maison, je le ferais quand même parce qu’on achète généralement avec un horizon de 10 ans et plus et que j’achète une maison surtout pour des raisons de confort et de qualité de vie et non pour faire un placement (c’est généralement un TRÈS mauvais placement d’ailleurs).

Q : Que diriez-vous sur l'importance de la diversification sectorielle dans un portefeuille d'actions ?

R : Je dirais que la diversification sectorielle a une certaine importance, mais pas plus.

D’abord, je ne cherche pas à avoir un portefeuille diversifié dans le sens classique, à savoir quelques titres dans tous les principaux secteurs. C’est ce que j’appelle l’approche «Arche de Noé» (un titre de chaque espèce) et c’est stupide, selon moi.

Je cherche les meilleurs placements, un par un, sans vraiment me soucier des secteurs.

Une fois cela dit, ce serait une erreur d’investir 100 % de votre portefeuille dans un seul secteur.

Concrètement, si je regarde mon portefeuille, j’ai des actions dans les secteurs de la finance, de la technologie, de la santé, du commerce au détail, industriel et manufacturier. Je me considère bien diversifié.

Q : Quel est à votre avis l'impact du vieillissement de la population du Canada et USA sur les marchés?

R : Dans l’ensemble, je crois que le vieillissement n’aura aucun impact majeur sur les marchés boursiers. Par contre, ce phénomène peut avoir des impacts tangibles sur des industries, des secteurs et des sociétés.

Par exemple, à mesure que les gens prennent de l’âge, ils ont plus d’argent et veulent voyager davantage. Cela devrait aider en principe l’industrie du voyage. Aussi, il est évident qu’on dépense plus en soins médicaux au fil des ans.

N’hésitez pas à faire part de vos commentaires et questions….

Bernard Mooney

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