Placement: ce qu'un ami de longue date de Buffett peut vous apprendre

Publié le 08/03/2012 à 08:09

Placement: ce qu'un ami de longue date de Buffett peut vous apprendre

Publié le 08/03/2012 à 08:09

BLOGUE. Le placement n’a pas à être compliqué, ni stressant. C’est en gros ce que peut nous apprendre la longue et fructueuse carrière du gestionnaire Walter Schloss, ami de longue date de Warren Buffett.

M. Schloss est décédé le 19 février dernier à l’âge de 95 ans. Il a commencé à gérer en 1955 et n’a pris sa retraite qu’en 2002. Il a réalisé un rendement annuel, après les frais, de 16%, ce qui se compare très avantageusement au 10% du S&P 500.

C’est une performance vraiment exceptionnelle. Elle signifie qu’un dollar confié à M. Schloss en 1955 valait plus d’un million de dollars en 2002. On parle d’une multiplication de 1 000 après les frais!

Warren Buffett a fait l’éloge de Walter Schloss à plusieurs reprises. Lors d’une présentation faite en 1984 au Columbia Business School, il l’a présenté comme un des «super-investisseurs» de l’école de Benjamin Graham, ces investisseurs qui se font une joie de mettre le S&P 500 dans leurs poches!

À la suite de son décès, M. Buffett a déclaré publiquement que M. Schloss, en plus de sa performance extraordinaire, se distinguait par son intégrité. «Il n’a jamais fait un sou sur le dos de ses investisseurs. »

Pourtant, son approche de placement est à l’antipode de celle de Warren Buffett. Walter Schloss achetait des aubaines au sens classique du terme. Il achetait des titres se vendant le moins cher possible par rapport à leurs bénéfices et à leur valeur comptable.

Son approche repose d’abord et avant tout sur l’étude des états financiers, en particulier les notes, et un contact minimal avec les dirigeants et les analystes.

M. Schloss avait plus de 100 titres en portefeuille en même temps (contre une poignée pour Buffett) et son succès selon Warren Buffett s’explique par la performance de plus de 1 000 titres.

Son fils Edwin Schloss a déclaré qu’il n’a jamais vu son père préoccupé ou nerveux en raison de ses placements. «Il dormait bien.»

Walter Schloss, qui n’a jamais été à l’université, a commencé à travailler sur Wall Street en 1935.

Quand on étudie ce type d’investisseurs, on réalise que la Bourse, ce n’est pas nécessairement si complexe.

 

 

 

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