Mooney: la socionomie, la façon d'anticiper la Bourse selon Robert Prechter

Publié le 04/10/2012 à 18:32, mis à jour le 05/10/2012 à 06:31

Mooney: la socionomie, la façon d'anticiper la Bourse selon Robert Prechter

Publié le 04/10/2012 à 18:32, mis à jour le 05/10/2012 à 06:31

Par curiosité, j’ai assisté à sa conférence. Il n’a pas fait de prédictions et n’a pas parlé des perspectives financières. Il a plutôt décrit les prémisses de ce qu’il appelle la socionomie, soit l’étude du comportement humain dans un contexte social. M. Prechter prétend que c’est l’humeur sociale qui provoque les comportements socio-économiques et non l’inverse.

Dans sa présentation, il détruit toutes les relations les plus connues entre les variables fondamentales. Par exemple, les investisseurs sont convaincus que lorsque les taux d’intérêt baissent, les marchés boursiers s’apprécient. M. Prechter montre que ce n’est pas vrai. Il fait la même chose avec des variables comme le déficit commercial, les bénéfices des entreprises, l’évaluation des titres en Bourse, etc.

Sa conclusion: c’est la psychologie des masses qui fait bouger les marchés et rien d’autre. Et son conseil: il faut oublier les éléments fondamentaux pour se concentrer uniquement sur l’observation des marchés.

Dans une certaine mesure, Robert Prechter a raison. La psychologie EST importante. Par exemple, j’observe que les investisseurs autour de moi, à la conférence, font preuve de sobriété. Il n’y a pas d’enthousiasme délirant, ni de pessimisme déchirant, ce qui me dit que les principaux marchés ne sont ni à un sommet, ni à un creux. En fait, on parle beaucoup plus dans les coulisses des risques qu’il y ait un krach.

Toutefois, prétendre que la psychologie explique tout, c’est exagéré, voire farfelu. Observer les marchés quotidiennement dans le but de décortiquer l’évolution de cette psychologie est contre-productif car à mon avis, ce n’est qu’aux extrêmes qu’elle est significative.

Bernard Mooney

 P.S. La moyenne d'âge des gens assistant à la conférence est assez élevée. Et je suis frappé de constater combien de ces personnes rêvent encore d'acheter LE titre qui les rendront riches en quelques mois, voire quelques semaines. BM

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