Blogue. Selon les gens de Standard & Poor’s, les profits des sociétés du S&P 500 se dirigent vers un record de tous les temps!
En effet, si la tendance se maintient, le S&P 500 aura des profits de 25,12$US par action pour le deuxième trimestre de 2011. Cela surpasserait les 24,17$US réalisés il y a exactement quatre ans, soit au deuxième trimestre de 2007.
On parle d’une croissance de 17,6% pour le trimestre. Cette croissance a été réalisée malgré plusieurs facteurs négatifs comme les tornades et inondations dans le sud-ouest des États-Unis, les répercussions négatives du désastre au Japon et l’incertitude mondiale reliée aux problèmes en Europe et à la faible croissance économique américaine.
Ces facteurs avaient poussé les analystes à réduire leurs attentes quant à la croissance des profits, de 15,2% en mai à 12% le 14 juillet.
Après la récession qui a atteint son creux au deuxième trimestre de 2009, il aura fallu deux ans aux entreprises américaines pour retrouver leur rentabilité.
Deux secteurs ont particulièrement bien fait, les sociétés financières et technologiques. Curieusement (pas vraiment), ce sont les deux secteurs les moins populaires en Bourse.
Je vous raconte tout cela en sachant fort bien que la plupart d’entre vous vous vous en foutez profondément. Ce qui vous intéresse, c’est le sort (avec un grand S) de l’économie mondiale, plus précisément celle des États-Unis.
Vous mentionnerez, avec raison, que les bons résultats n’ont pas empêché les marchés de descendre brutalement depuis quelques jours. Je pourrais répliquer en disant que cela aurait pire si les résultats avaient été mauvais (combien d’entre vous auraient utilisé cela comme preuve d’une récession en devenir?)
Reste que les bons résultats ont été réalisés dans une économie en croissance, mais une croissance moins forte. Alors, lorsque le rythme d’expansion accélèrera (une question de temps, sans plus), la croissance des profits devrait au moins se maintenir, voire accélérer elle aussi.
À ce moment, si la confiance des investisseurs et des gens en général rebondit (ça aussi, ce n’est qu’une question de temps), le ratio cours/bénéfices des entreprises pourrait bondir. Mais en tant qu’investisseur, je n’ai même pas besoin de cela pour faire de l’argent. Je n’ai besoin qu’une seule chose : que la croissance des profits se poursuive.
Bernard Mooney
