Blogue. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Google a une année difficile jusqu’à maintenant en Bourse. En fait, le titre est en baisse de 23 %.
Même avant le repli boursier amorcé en fin d’avril, le titre du géant de la recherche Internet était en baisse.
Plusieurs personnes ont expliqué la sous-performance du titre par des mauvaises nouvelles comme le face à face avec le gouvernement chinois. Cela n’a sûrement pas aidé.
Toutefois, à mon avis ce n’est pas ce qui explique vraiment ce qui arrive à Google. La société est en train de passer à une autre cadence de croissance, ce qui fait peur à bien des gestionnaires.
À force de grossir, il devient impossible de maintenir une croissance élevée. À ses belles années, les revenus de Google augmentaient de plus de 30 %. À ce rythme, bien des gestionnaires affectionnant les titres de croissance n’avaient aucun problème à payer 40 fois les profits pour le titre.
À son premier trimestre 2010, les revenus de Google ont crû de 23%, ce qui est attrayant en principe. Toutefois, ce n’est pas si élevé si on tient compte du fait que l’économie américaine était à son creux au trimestre comparable de 2009.
Les analystes prévoient une croissance de 21 % des revenus cette année et d’environ 15 % en 2011.
À mon avis, plusieurs gestionnaires se préparent déjà en vue de ce ralentissement prévu pour l’an prochain.
Le problème, c’est que si Google n’est plus une société de croissance, du moins selon la définition de ceux qui affectionnent la très forte croissance, le titre n’est pas encore assez déprimé pour vraiment attirer les chasseurs d’aubaines.
À 480 $ US, le titre se vend environ 17 fois les profits prévus de cette année (moins de 15 fois si on enlève l’encaisse) et 15 fois ceux de 2011 (12,5 fois sans le cash).
Bernard Mooney
