Blogue. Mercredi dernier, deux courtiers ont émis des commentaires prudents face aux perspectives des titres bancaires canadiens. Cela malgré de bons résultats dans l’ensemble à leur troisième trimestre.

Le 14 septembre, Peter Routledge, analyste à la Financière Banque Nationale (FBN), a écrit que le troisième trimestre risque d’être le dernier bon trimestre pour un bon bout de temps. Il estime que les prochains résultats risquent de décevoir. « Les banques continueront d’avoir de faibles revenus provenant des transactions comme ce fut le cas au troisième trimestre, et ces revenus pourraient bien décevoir », explique M. Routledge.

De plus, la crise entourant les prêts souverains en Europe devrait exercer des pressions à la baisse sur l’évaluation des titres bancaires.

De son côté, Murray Leith, analyste pour Odlum Brown, préconise lui aussi la prudence alors qu’il estime que les titres bancaires sont dispendieux si on les compare à leurs semblables dans le monde. «D’une part, elles sont très rentables jouissant d’enviables avantages compétitifs. D’autre part, la croissance devient plus difficile à réaliser.»

Le portefeuille modèle d’Odlum a seulement 8% de son capital investi dans les banques, le tiers de ce qu’il était il y a 10 ans.

Par exemple, les banques canadiennes se vendent à environ 1,8 fois leur valeur comptable. Par comparaison, les banques européennes se vendent à 0,5 fois, les banques australiennes à 1,5 fois, les banques asiatiques à 1,1 fois et les banques américaines également à moins d’une fois.

Nos banques méritent probablement une prime par rapport à bien des banques en raison de leur solidité et de leur performance lors de la crise de 2008. Par contre, reste à déterminer quelle prime est justifiée.

Les analystes des deux firmes admettent que les dividendes des banques sont un baume intéressant. En moyenne, le rendement du dividende excède 4%.

Bernard

Mooney