Berkshire, encore sous-évalué

Publié le 30/06/2010 à 15:51

Berkshire, encore sous-évalué

Publié le 30/06/2010 à 15:51

Blogue. Le titre de Berkshire Hathaway, société de Warren Buffett, a bien fait jusqu’ici cette année. Il s’est apprécié d’environ 20 % dans un marché légèrement en baisse. Malgré cela, il reste encore sous-évalué.

Cela transpire de la récente recherche sur la société publiée hier par Goldman Sachs (voir mon PS). Les quatre analystes qui ont réalisé l’étude recommandent l’achat du titre avec un cours cible d’un an à 152 000 $ US pour l’action A (101 $ US l’action B). C’est un gain potentiel de 25 % par rapport au cours actuel.

L’étude explique toute l’étendue et la profondeur du conglomérat puissant qu’est devenu avec le temps Berkshire. Elle fait ressortir par exemple que de plus en plus, ce sont les sociétés privées qui seront les dynamos de sa croissance alors que par le passé ce fut surtout ses placements en Bourse. Les acquisitions de Burlington Northern, Marmon (un conglomérat composé de plus de 130 entreprises indépendantes) et MidAmerican, cette dernière dans les services publics ont transformé Berkshire.

De plus, en plus d’être de façon structurelle bien placée à long terme, Berkshire profitera également de la reprise de la croissance de l’économie, plusieurs de ses activités ayant été affectées par la récession. Cela ajoute au potentiel de croissance à court terme.

En outre, sa situation financière demeure impeccable malgré les milliards dépensés pour acheter Burlington.

Parmi les risques, il y a évidemment celui relié à la succession. Warren Buffett n’est pas immortel et une partie du succès de Berkshire repose sur ses talents exceptionnels d’investisseur. Cela est clairement irremplaçable.

Par contre, M. Buffett prépare Berkshire pour l’avenir. De plus en plus, la société est tributaire de ses sociétés privées, menées de façon indépendante par des dirigeants de très grande qualité.

À long terme, Berkshire demeure un titre bien intéressant à mon avis.

Qu’en pensez-vous?

Bernard Mooney

P.S. Lorsque j’ai vu que Goldman Sachs avait commencé à couvrir Berkshire avec la recommandation « Achat », ma première réaction a été de m’étouffer tellement l’apparence de conflit d’intérêts est immense. Imaginez : Warren Buffett, futur important actionnaire par le biais de ses actions privilégiées convertibles, a publiquement défendu Goldman Sachs lors de son assemblée annuelle. Difficile dans ce contexte de voir comment un analyste de Goldman aurait pu sortir un « Sell » sur le titre, n’est-ce pas?  Toutefois, lorsque j’ai constaté le sérieux et la profondeur de la recherche, j’ai pardonné, les allures de conflits ont perdu de l’importance. De toute façon, le lecteur critique devrait s’arrêter aux faits. BM

 

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