Le défi de séduire le public quand on est conservateur

Publié le 30/10/2012 à 11:56, mis à jour le 05/11/2012 à 14:20

Le défi de séduire le public quand on est conservateur

Publié le 30/10/2012 à 11:56, mis à jour le 05/11/2012 à 14:20

Le 40e président des États-Unis, Ronald Reagan

BLOGUE. J’ai eu la chance de suivre une formation cette semaine donnée par Richard Greene, l’auteur du livre Words That Shook The World, sur les meilleures techniques pour devenir un orateur hors pair. Tout au long du séminaire, je me suis demandé s’il était possible pour un politicien québécois de droite de soulever les foules en diffusant un message de conservatisme fiscal.

Première surprise du séminaire : sur une échelle de 1 à 100, quelle est l’importance des mots dans un discours qui frappe et dont on va se souvenir? 20%? 50%? 70%?

Et bien, non. C’est 7%! Le langage corporel et le ton de la voix comptent pour 93%! 

Évidemment, l’orateur hors pair doit choisir soigneusement les mots qu’il utilise mais pour avoir de l’effet, le contenant est plus important que le contenu.

Les démocrates Kennedy et Clinton sont des politiciens qui ont compris l’importance de la prestation. Leur gestuelle, leur ton de voix, leur ponctuation étaient impeccables et captivaient les foules. Au Québec, les discours de Jean Charest et de Lucien Bouchard précédant le dernier référendum figurent parmi ceux qui ont eu soulevé les passions sur leur auditoire. 

Les conservateurs fiscaux (dont je suis) sont souvent des orateurs ennuyants, sans passion, sans émotion qui n’allument pas avec leur public parce qu’ils ne réussissent pas à parler à leur cœur. C’est vrai que d’expliquer des principes économiques, la loi de l’offre et de la demande ou le danger du poids de la dette par rapport au produit national brut a de quoi endormir n’importe qui! De son côté, la gauche, avec son empathie pour les pauvres et les démunis, se drape du manteau de la moralité, de la solidarité et de l’entre-aide et elle vise le cœur et non la tête. Françoise David a fait bouger l’aiguille du compteur de la popularité lors du débat électoral. 

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