Une clinique qui traite bien ses employés

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Une clinique qui traite bien ses employés

Publié le 03/10/2009 à 00:00

Valérie Elliott reçoit des offres d'emploi toutes les semaines. C'est la même rengaine depuis trois ans : elle les décline. C'est que la jeune physiothérapeute est persuadée de ne pas trouver mieux que chez Physio Extra, son employeur actuel. Elle a sans doute un peu raison.

Alain Racine, président de ce réseau de huit cliniques situées dans la région de Montréal, n'a pas vu beaucoup d'employés quitter l'entreprise depuis qu'il l'a fondée, il y a 12 ans. Physio Extra affiche un très faible taux de roulement : moins de 1 %.

Ce physiothérapeute de formation a été inspiré par Gung Ho !, le livre à succès de Kenneth Blanchard dans lequel on affirme que la satisfaction des employés déteint sur celle des clients et des actionnaires. Pour que le personnel soit satisfait, il doit connaître la place qu'il occupe, comprendre son rôle et sentir que son apport est apprécié de son employeur.

"Des employés reçoivent parfois des offres salariales alléchantes d'autres cliniques, mais ils décident de rester ici", dit M. Racine

L'entreprise permet entre autres à ses employés de réaliser des projets professionnels qui leur tiennent à coeur. C'est ainsi que Valérie Elliott a mis sur pied une pratique en rééducation périnéale, une spécialité peu connue au Québec qui permet de soigner des formes d'incontinence et de problèmes urinaires.

"L'entreprise a payé ma formation, a investi dans l'équipement et m'a permis de développer ma clientèle, dit Valérie Elliott. La clinique m'a permis de me tailler un emploi à mon image. Dans ces conditions, je me demande bien pourquoi je partirais."

D'autres ont choisi de profiter d'horaires flexibles, ou de travailler en partie de la maison. Une situation qui nécessite l'achat d'un nouvel ordinateur et d'un cellulaire de la part de l'employeur. Deux employés qui voulaient devenir associés ont acquis une participation minoritaire dans l'entreprise.

Formation continue

"Les organisations comme la nôtre ont tout avantage à se montrer ouvertes aux suggestions, à l'écoute des désirs de leurs employés", croit Alain Racine.

En échange, Physio Extra exige de son personnel qu'il se forme en continu. L'entreprise met sur pied des formations qui se déroulent dans ses locaux. Aussi, elle invite les employés une fois par année à participer à une journée de ressourcement au cours de laquelle la clinique présente son bilan et échange sur ses objectifs avec le personnel.

"On ne fait pas grand-chose sans consulter notre monde. Ce qui fait que, depuis cinq ans, on cogne à notre porte pour travailler chez nous", explique le président. Même pour un salaire moins élevé qu'ailleurs. Certaines choses n'ont pas de prix.

martin.jolicoeur@transcontinental.ca

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