Alors que les entreprises desserrent moins facilement les cordons de la bourse et que les riches commencent à se sentir pauvres, des organismes de charité se tournent vers Internet pour trouver de nouveaux donateurs. Et ils rivalisent d'imagination.
Aux États-Unis, le site Web Charity.org, créé spécifiquement pour financer l'approvisionnement de villages en eau potable, utilise Google Earth pour permettre aux internautes de suivre la progression de leurs dons.
Au Canada, la fondation Belinda Stronach et le comédien Rick Mercer se sont associés à l'UNICEF pour lancer la campagne de marketing viral Spread The Net visant à fournir un demi-million de moustiquaires pour lutter contre la malaria au Rwanda et au Liberia. Conçu par l'agence Taxi, le site Web récolte des dons de 10 $ - le coût d'une moustiquaire - et invite les internautes à se passer le mot sur Facebook. À ce jour, le site a récolté 500 000 $.
" L'initiative permet d'attirer des jeunes et réduit nos coûts de campagne " indique la directrice du programme, Tiffani Steer.
Les dons en ligne constituent aussi un outil fort efficace lors de catastrophes naturelles. À l'heure actuelle, ils ne représentent que 3 % des dons faits à des organismes de charité, selon l'Association of Fundraising Professionals (AFP). Mais leur nombre augmente rapidement.
" Nous sommes sur les traces d'Obama ", indique Michael Nilsen, porte-parole de l'AFP, faisant référence aux sommes importantes que le président américain a récoltées grâce au Web durant sa campagne.
" C'est clairement un outil en développement ", renchérit Gil Desautels, de la société montréalaise de gestion philanthropique KCI. Selon lui, la philanthropie en ligne est appelée à remplacer le publipostage et le marketing direct.
Toutefois, il s'agit encore d'une forme de sollicitation. Exploiter les réseaux sociaux pour obtenir des dons non sollicités, c'est encore mieux, estime Tiffani Steer.
3 %
Proportion des dons à des organismes de charité effectués par Internet. Ce nombre augmente rapidement.
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