Des entrepreneurs animés par des principes sociaux

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Des entrepreneurs animés par des principes sociaux

Publié le 21/11/2009 à 00:00

Avec Boréalis, Patrick Grégoire et Jules Paquette représentent bien cette nouvelle vague d'entrepreneurs animés par des principes sociaux, dit Corinne Gendron, titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable de l'UQAM.

" Ils ont choisi de faire des affaires autrement. Ils se placent résolument dans le monde économique, mais avec un discours et des préoccupations qui relèvent plus de ce qui était traditionnellement le thème des organisations non-gouvernementales. Il y a une cohérence entre la mission et l'organisation. "

Les Affaires - Mettre la technologie au service de l'amélioration de la performance sociale et environnementale des multinationales minières et pétrolières, c'est assez innovateur comme créneau, n'est-ce pas ?

Corinne Gendron - Les dirigeants de Boréalis se positionnent en tant qu'acteurs professionnels à l'intérieur d'un système où ils décident de jouer un rôle et de changer les choses. C'est très intéressant comme positionnement. Ils acceptent d'emblée un rôle social que, traditionnellement, un entrepreneur privé n'endossait pas.

L.A. - Les fondateurs affirment que leur impact à l'interne ne sera jamais aussi grand que celui qu'ils peuvent avoir dans leurs activités. Qu'en pensez-vous ?

C.G. - Ils ont raison, parce que cela dépend aussi de la taille de l'entreprise. Une organisation comme Loto-Québec qui modifie sa politique d'approvisionnement pour, par exemple, acheter du papier recyclé, aura un gros impact. Si vous êtes une petite entreprise, c'est davantage sur le plan de vos activités que vous aurez un impact. La responsabilité sociale, c'est intégrer les préoccupations sociales et environnementales au fonctionnement de l'entreprise. Elle est à l'intérieur du processus, et non en bout de ligne.

L.A. - Quels sont les premiers gestes à poser par l'entrepreneur qui souhaite s'investir dans une démarche de responsabilité sociale ?

C.G. - S'il est déjà dans les affaires, il pourrait voir s'il n'y a pas une manière de redéfinir son entreprise afin d'adopter des valeurs environnementales et sociales. Celui qui n'est pas encore en affaires pourrait, dans la façon dont il conçoit son projet, arrimer d'une façon plus claire dès le départ les enjeux écologiques et les enjeux sociaux pour qu'il s'inscrive vraiment dans une visée de développement durable. Dans les deux cas, Boréalis peut être une très bonne source d'inspiration.

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