Montréal veut réduire les émissions de GES de ses 40 patinoires de 3,6 % et diminuer leur facture énergétique de 25 à 30 %.
«Tout a démarré lorsqu'on a appris qu'une réglementation voulait faire disparaître le fréon d'ici 2020», fait valoir Jean Walsh, chef de la division énergie et environnement à la Ville de Montréal. En observant ce qui se faisait ailleurs, la Ville a remarqué que certains arénas utilisaient l'ammoniac, un réfrigérant qui ne produit aucun GES.
Le choix s'est porté sur un équipement permettant de n'utiliser que 300 litres d'ammoniac, alors que certains arénas en utilisent jusqu'à 2 000. Un des défis aura été d'assurer la sécurité du nouveau dispositif. «Il a fallu former nos cols bleus à l'entretien et aux procédures d'urgence, et mettre en place un plan particulier d'intervention», explique M. Walsh.
Le projet a été présenté aux arrondissements qui ont été séduits par la perspective de réaliser des économies importantes sur leur facture énergétique. Aujourd'hui, 5 des 40 arénas montréalais ont déjà été transformés. «Nous nous sommes fixé un rythme de 4 arénas par an, en commençant par les plus vétustes», indique M. Walsh.
D'ici 2020, la Ville prévoit consacrer 200 millions de dollars à la réfection de ses 40 arénas et table sur des économies de 40 000 $ par an en moyenne pour chaque patinoire. Le projet-pilote de l'aréna Howie-Morenz, finaliste dans la catégorie Geste durable du concours Énergia, a nécessité des investissements de 4 M$, dont 434 000 $ ont été consacrés aux travaux visant l'efficacité énergétique, dit l'ingénieur.
36 %
Économie annuelle d'énergie à l'aréna Howie-Morenz
434 000 $
Coût des mesures d'efficacité énergétique
