De Mao à Steve Jobs

Publié le 13/09/2011 à 08:38, mis à jour le 13/09/2011 à 14:21

De Mao à Steve Jobs

Publié le 13/09/2011 à 08:38, mis à jour le 13/09/2011 à 14:21

 

De Mao à Steve Jobs
Mao Tsé-toung (ou Zedong) est mort il ya eu 35 ans le 9 septembre dernier. Cet anniversaire est passé presque inaperçu, en pleins préparatifs pour le commémoration du 11 septembre, sauf à la radio de Radio-Canada qui y a consacré un sujet d'émission. Véritable symbole du culte de la personnalité, c'était le dernier grand dictateur ou plutôt le dernier dictateur d'une grande puissance, après les Mussolini, Hitler et Staline. Même si son bilan est controversé, il  reste le symbole de celui qui aura fait passer la Chine d'un statut colonial à une grande puissance mondiale. Et son mythe n'a pas été déboulonné, son image est encore omniprésente en Chine, contrairement aux autres dictateurs qui sont maintenant perçus, même dans leur pays, comme des monstres sanguinaires.
Une image soigneusement contrôlée, des citations diffusées au compte-goutte (le fameux Petit Livre Rouge), des messages simples et répétitifs, une présence constante sur toutes les plateformes, un soin jaloux à ne rien laisser filtrer autre que la version officielle, sans compter l'attribution à un seul individu, soit-il le Grand timonier, le Duce, le Führer, le Caudillo, de tout ce qui nous arrive de bien. Lorsqu'on fait tout porter sur les épaule d'une seule personne , on tombe dans le culte de la personnalité. 
Les tactiques développées par la propagande au XXème siècle peuvent encore être utilisées de nos jours, mais, heureusement pour nous, dans un contexte complètement différent. Certaines entreprises utilisent encore ce culte de la personnalité, comme Apple l'a fait avec Steve Jobs. Mais entre cette incarnation d'une idée ou d'une entreprise dans une personne, que ce soit un politicien, un penseur, un chef d'entreprise et une dictature, il y a une énorme différence : seul le dictateur a le droit de parler, les autres doivent se taire. et si ça ne suffit pas, non seulement on les exécute, mais on les fait disparaître de la réalité comme les célèbres photos truquées où, bien avant Photoshop, les ennemis du régime sont éliminés des images. La propagande a développé des communication de masse au service d'un pouvoir sans partage. Ces outils sont maintenant à la disposition de tous dans une société où le pouvoir est largement partagé, la concurrence le moteur de l'économie et la communication ouverte à tous.

BLOGUE. Mao Tsé-toung (ou Zedong) est mort il ya eu 35 ans le 9 septembre dernier. Cet anniversaire est passé presque inaperçu, en pleins préparatifs pour le commémoration du 11 septembre, sauf à la radio de Radio-Canada qui y a consacré un sujet d'émission. Véritable symbole du culte de la personnalité, c'était le dernier grand dictateur ou plutôt le dernier dictateur d'une grande puissance, après les Mussolini, Hitler et Staline. Même si son bilan est controversé, il  reste le symbole de celui qui aura fait passer la Chine d'un statut colonial à une grande puissance mondiale. Et son mythe n'a pas été déboulonné, son image est encore omniprésente en Chine, contrairement aux autres dictateurs qui sont maintenant perçus, même dans leur pays, comme des monstres sanguinaires.

Une image soigneusement contrôlée, des citations diffusées au compte-goutte (le fameux Petit Livre Rouge), des messages simples et répétitifs, une présence constante sur toutes les plateformes, un soin jaloux à ne rien laisser filtrer autre que la version officielle, sans compter l'attribution à un seul individu, soit-il le Grand timonier, le Duce, le Führer, le Caudillo, de tout ce qui nous arrive de bien. Lorsqu'on fait tout porter sur les épaule d'une seule personne, on tombe dans le culte de la personnalité. 

Les tactiques développées par la propagande au XXème siècle peuvent encore être utilisées de nos jours, mais, heureusement pour nous, dans un contexte complètement différent. Certaines entreprises utilisent encore ce culte de la personnalité, comme Apple l'a fait avec Steve Jobs. Mais entre cette incarnation d'une idée ou d'une entreprise dans une personne, que ce soit un politicien, un penseur, un chef d'entreprise et une dictature, il y a une énorme différence : seul le dictateur a le droit de parler, les autres doivent se taire. et si ça ne suffit pas, non seulement on les exécute, mais on les fait disparaître de la réalité comme les célèbres photos truquées où, bien avant Photoshop, les ennemis du régime sont éliminés des images. La propagande a développé des communication de masse au service d'un pouvoir sans partage. Ces outils sont maintenant à la disposition de tous dans une société où le pouvoir est largement partagé, la concurrence le moteur de l'économie et la communication ouverte à tous.

 

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