De crise en crise

Publié le 30/05/2011 à 15:50, mis à jour le 30/05/2011 à 17:21

De crise en crise

Publié le 30/05/2011 à 15:50, mis à jour le 30/05/2011 à 17:21

Ce qu'il y a de fascinant avec les crises, c'est que l'une n'attend pas l'autre. Nous ne sommes pas encore sortis des inondations que ce sont les concombres qui nous attaquent (pour l’instant qui attaquent plutôt les Allemands). Au cours des derniers mois, en plus d'une crise financière et économique, nous avons eu la crise de Maple Leaf, la crise de Toyota, la crise de BP dans le Golfe du Mexique, le printemps arabe, la crise des gaz de schiste, sans compter les catastrophes naturelles qui ont frappé Haïti et le Japon, pour ne citer que celles-là.

La crise par définition vient nous surprendre et nous affecter. Ses origines peuvent être extrêmement variées, éléments naturels, erreur humaine, dysfonctionnement d'une technologie, pandémie, action terroriste, action politique, mais son impact sur l'opinion est toujours important - du moins auprès de ceux qu'elle touche. La crise attire l'attention - d'abord des médias - et oblige tous les acteurs à se montrer en public et à faire preuve de toutes les qualités : disponibilité et transparence bien sûr, mais aussi on leur demande de montrer qu'ils connaissent les origines de la crise, qu'ils en maîtrisent les conséquences et surtout qu'ils ne recommenceront plus. Pour une entreprise, une crise c’est une occasion d’être exposée publiquement largement plus qu’habituellement et de monter son sang-froid, son savoir-faire et son savoir-vivre.

Il y a donc des crises "faciles" à gérer et des crises "complexes : quand la crise a une cause simple et connue, quand une entreprise ou un seul organisme est responsable, quand la crise est limitée dans le temps, on peut aisément rassurer et viser le retour à la normale. Mais quand, comme c'est le cas pour nos concombres, on ne sait ni qui est le coupable, ni qui est le responsable (le coupable a commis la faute, le responsable aurait dû empêcher la faute), la table est mise pour que la crise dégénère et échappe à tout contrôle. Et alors, on se tourne vers les autorités de qui on exige qu’elles corrigent la situation…

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