Fleuve Saint-Laurent: Différentes solutions à l'étude

Publié le 18/10/2007 à 12:41

Fleuve Saint-Laurent: Différentes solutions à l'étude

Publié le 18/10/2007 à 12:41

Par lesaffaires.com
Aux grands maux, les grands moyens. Si, comme le craint Pierre D'Arcy, le niveau du Saint-Laurent continue de baisser régulièrement de plus de 50 centimètres lors des périodes les plus sèches d'ici 2050, les autorités ne pourront pas se contenter de demi- Le coordonnateur du Comité de concertation navigation, qui regroupe des représentants des différents ministères et organismes impliqués dans le secteur maritime, a signé une étude exploratoire sur les options d'adaptation à la baisse du niveau du fleuve. M. D'Arcy est cependant resté discret quant à ses conclusions, question de ne pas provoquer de tollé. Les scénarios étudiés feraient effectivement sourciller bien des environnementalistes. Les experts du Comité se penchent d'ailleurs en ce moment sur les impacts environnementaux et socioéconomiques de chacune des options d'adaptation envisagées. En plus du recours plus intensif au dragage (hausser la profondeur du Saint-Laurent en le creusant), différents moyens pourraient être utilisés pour faire remonter le niveau du fleuve à l'horizon 2050. Certains d'entre eux provoqueraient des changements radicaux dans l'écosystème. Un barrage près de Trois-Rivières Le Comité a notamment proposé un scénario prévoyant la construction d'un barrage entre le lac Saint-Pierre et le pont Laviolette, juste en amont de Trois-Rivières. Une écluse large de 50 mètres serait aménagée au centre pour pouvoir y faire circuler les navires. Un tel ouvrage serait d'une efficacité redoutable pour améliorer les conditions d'accès des navires aux ports de Sorel et de Montréal. Il permettrait de faire remonter le niveau du fleuve de 3,75 mètres au barrage, ce qui se traduirait par un mètre d'eau de plus devant la métropole. En 2005, le coût de cette solution a été évalué à près de 470 millions de dollars. C'est une solution complexe du point de vue technique et lourde de conséquences environnementales. Le barrage doit pouvoir évacuer les glaces qui s'accumulent en amont et limiter les risques d'inondation pendant la débâcle, au printemps. Pour briser les glaces et éviter la formation d'embâcles, l'ouvrage devrait être accompagné d'une estacade - comme devant le pont Champlain entre Montréal et Brossard - ou d'un système de rideaux de bulles. Des passes migratoires devraient également être aménagées pour permettre aux poissons de circuler. L'efficacité de tels aménagements de protection des poissons est cependant limitée, selon Marc Mingelbier, chercheur à la Direction de la recherche sur la faune, au ministère des Ressources naturelles et de la Faune. " Avec ce barrage, il y aurait un grave problème d'accès des poissons migratoires à l'amont du fleuve ", dit-il. Des digues devant Verchères Le Comité a également évalué la possibilité d'ériger une série de digues transversales ou longitudinales devant Verchères, en aval de Montréal. L'un des cinq scénarios prévoit la construction de trois digues, qui feraient remonter le niveau du fleuve jusqu'à 1,60 mètre. Les coûts de cette option seraient moins importants que pour le barrage : au plus 137 millions, dit l'étude. Mais ces travaux auraient eux aussi d'importantes conséquences sur la faune. Les débits seraient largement augmentés entre les digues et les poissons auraient du mal à remonter le courant. Des bateaux adaptés De grands armateurs comme Hapag-Lloyd et Orient Overseas Container Line, dotés d'une importante flotte de porte-conteneurs pour la navigation sur le Saint- Laurent, savent que le niveau de l'eau baissera dans les prochaines décennies devant Montréal. Ils conçoivent donc de nouveaux navires pour le Saint-Laurent, capables d'embarquer encore plus de conteneurs sans s'enfoncer davantage dans le chenal. Les porte-conteneurs naviguant sur le Saint-Laurent ont déjà plus que triplé la capacité de leurs cargos depuis les années 1970 en les élargissant, sans augmenter l'enfoncement de leur coque dans l'eau. La diminution de la vitesse des navires pourrait également augmenter leur dégagement sous quille. Selon l'étude du Comité de concertation navigation, ces deux mesures n'arriveraient cependant pas à compenser pour une baisse du niveau de l'eau de plus de 50 centimètres devant Montréal. Améliorer les prévisions Quand ils chargent les navires empruntant le chenal du Saint-Laurent, les armateurs se donnent une marge de manoeuvre. En ce moment, elle est trop large. Ils doivent être prudents et charger moins de cargo pour être certain de ne pas toucher de haut-fonds. L'amélioration des instruments de prévision météorologique pourrait diminuer de 20 à 30 centimètres la marge de manoeuvre qu'ils doivent se donner. Autant de marchandise supplémentaire embarquée. Mais là encore, ce serait insuffisant en cas de scénario catastrophe. Ce texte est tiré du journal Les Affaires du 20 au 26 octobre 2007. Texte connexe: Fleuve Saint-Laurent: Scénario catastrophe à l'horizon http://www.visiondurable.com/article-149001-Fleuve-SaintLaurent-Scenario-catastrophe-a-lhorizon.html"

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