Un fonds de 100M$ de Desjardins et Credit Mutuel pour financer l'innovation

Publié le 27/06/2013 à 07:12, mis à jour le 15/10/2013 à 15:11

Un fonds de 100M$ de Desjardins et Credit Mutuel pour financer l'innovation

Publié le 27/06/2013 à 07:12, mis à jour le 15/10/2013 à 15:11

Une grande partie des activités de financement se font par l’entremise des acquisitions par emprunt (leveraged buy-out), qui impose de rentabiliser rapidement les investissements pour rembourser les emprunts, observe Antoine Jarnak. Cependant, «un projet industriel à besoin de temps pour se développer. Notre approche à long terme permet ainsi de participer à la croissance des entreprises. Nous sommes ici pour le long terme», ajoute-t-il.

Le financement provient de fonds propres, générés à hauteur d’environ 2 milliards d’euros par année par le Crédit Mutuel, qui dispose d’actifs de plus de 500 milliards d’euros.

La durée de vie d’Emerillon Capital est d’ailleurs fixée à 12 ans. C’est un fonds qui se veut pérenne, c’est-à-dire qui se perpétue dans le temps. Les deux dirigeants ne seraient d’ailleurs pas étonnés d’être encore ici dans quelques décennies.

Des 50 M$ déjà affectés à Emerillon, 30 proviennent du Crédit Mutuel et 20 de Desjardins Innovatech – la filiale de capital de risque de l’industrie techno de Desjardins Capital coopératif et régional. « Nous recherchons d’autres investisseurs pour se joindre à nous», précise Antoine Jarnak, qui vise une capitalisation de 100 M$.

«On ne révolutionne rien, on tente seulement d’apporter quelque chose de plus » en misant sur le capital à long terme et, surtout, l’aide à la commercialisation et au développement de nouveaux marchés, poursuit Alain Benisty.

Outre la langue et la culture, les pôles d’excellence québécois –les biotechs, l’aérospatiale ou les pharmas par exemple— ont incité le Crédit Mutuel à faire du Québec sa première tête de pont hors de son fief français. «Mais il est clair que sans nos affinités avec Desjardins, on ne serait pas ici», ajoute Antoine Jarnak.

En effet, les deux entreprises disent partager une vision similaire quant aux objectifs de rentabilité d’une telle initiative. «On participe à la construction de ce que c’est qu’une entreprise», selon Alain Benisty.

Pour la coopérative québécoise, c’est un retour au capital de risque consacré à l’innovation, mis en veilleuse depuis 2005, signale Marie-Claude Boisvert, chef de l’exploitation de Desjardins Capital de risque.

Celle qui préside le conseil d’Emerillon relate que Desjardins fait également ainsi d’une pierre deux coups: «En plus, nous pouvons ainsi respecter notre mandat de développement économique. Nous allons favoriser le maintien du contrôle à des intérêts québécois, en plus de soutenir le développement d’exportateurs», une denrée dont le Québec pourrait bien profiter.

 

 

 

 

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