Blogue. L'agence montréalaise Phéromone publiera ce midi une étude sur l'utilisation des « ordiphones » (ou téléphones évolués, ou smartphones, ou…) au Québec. Un portrait qui place presque nez à nez le BlackBerry et l'iPhone, talonnés de près par les produits Android, qui se partagent à eux trois 11,2 % du marché québécois.
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Les plus récents modèles d'appareils BlackBerry, de Research in Motion, ceux dotés d'une connexion 3G leur permettant de surfer la Toile sans trop d'efforts, s'accaparent 39 % du secteur québécois des téléphones intelligents (une autre façon de les appeler), comparativement à 35 % pour les deux générations d'iPhone vendues ici, et 28 % pour les nombreux modèles de téléphones Android, dont la marque varie, mais qui possèdent tous le même système d'exploitation produit par Google.
L'étude, ou en tout cas la copie préliminaire de son communiqué final dont nous avons obtenu copie tôt ce matin, ne donne pas le détail de la version du système d'exploitation Android installé sur ces appareils, ce qui aurait été une information intéressante pour à peu près trois ou quatre internautes, dont votre obligé. Que voulez-vous, on est geek et on l'assume!
Dans l'ensemble du marché de la téléphonie mobile, ces chiffres reviennent à dire que RIM possède (au moins) 4,3 % du marché, Apple 4 % et Google (via ses partenaires HTC, Motorola, Sony Ericsson et autres), 2,9 %. On ne sait pas où se situent Microsoft et Nokia dans ce marché, mais on présume qu'ils sont loin derrière. Il sera intéressant de voir si Symbian, le logiciel de Nokia, et Windows Mobile 7, qu'on verra cet automne, renverseront cette tendance.
Au Québec, l'utilisation des téléphones intelligents est fortement axée sur l'internet mobile. Phéromone constate que 69 % de leurs propriétaires s'en servent pour naviguer le Web, et 53 % font du réseautage social.
Philippe Le Roux, président de l'agence, note donc que les sites optimisés pour l'iPhone manquent une part importante du marché de la mobilité. Avis aux entreprises québécoises : le Blackerry est plus important que l'iPhone. Et on peut imaginer qu'il est massivement surreprésenté du côté des gens d'affaires…
Si on lit entre les lignes, il avertit aussi les entreprises qu'il serait à peu près temps qu'ils considèrent sérieusement de développer une telle version mobile de leur site Web, sinon ils risquent de manquer une vague de changement assez importante dans le comportement des consommateurs en général et des internautes en particulier.
« L’adoption des ordiphones par les Québécois se fait encore plus rapidement que celle d’Internet qui a nécessité plusieurs années pour dépasser les 10 % d’utilisateurs. Ces ordiphones dont la fonction GPS permet la géolocalisation deviennent un outil de marketing extrêmement puissant pour les marques qui peuvent ainsi rejoindre le consommateur en tout temps et en tout lieu, y compris lorsqu’il est en train de réaliser ses achats. »
