RIM : un tour d'horizon des erreurs commises

Publié le 28/06/2012 à 13:27, mis à jour le 29/06/2012 à 10:16

RIM : un tour d'horizon des erreurs commises

Publié le 28/06/2012 à 13:27, mis à jour le 29/06/2012 à 10:16

Par Mathieu Lavallée

Le fabricant du téléphone intelligent BlackBerry, Research in Motion (RIM), doit dévoiler ce soir ses résultats du premier trimestre 2013. [Photo : Bloomberg]

Pour passer de leader mondial des téléphones intelligents à dernier de classe, Research in Motion a bien dû commettre quelques erreurs. Ces faux pas, qui ont fait chuter la capitalisation boursière de RIM de 80 G$ US en 2008 à un peu moins de 5 G$ US aujourd’hui, le Wall Street Journal en a fait le bilan dans un article-fleuve publié dans son édition de ce jeudi.

Voici un rapide tour d’horizon à se mettre sous la dent en attendant la publication des résultats du premier trimestre 2013 qui doit avoir lieu après la fermeture des marchés aujourd’hui. Cinq éléments ressortent plus spécifiquement de l’analyse du WSJ.

- La racine même du mal vient de la confiance aveugle envers leur produit de base, le BlackBerry, selon ce qui ressort d’entrevues avec plus d’une douzaine d’anciens dirigeants de RIM ou d’autres entreprises qui ont travaillé de concert avec le géant technologique de Waterloo.

- Par contre, le mécanisme de codirection a aussi joué son rôle et créé des factions chez RIM qui communiquaient mal ou pas du tout entre elles, ajoute le quotidien new-yorkais. D’un côté, Mike Lazaridis prenait surtout en charge la recherche et le développement, la fabrication et le développement des produits. Jim Balsilie pendant ce temps veillait au grain pour les ventes, le marketing et les partenariats avec les fournisseurs de téléphonie sans-fil. Les deux ex-cochefs de la direction avaient aussi des visions différentes sur les stratégies à utiliser. M. Lazaridis voulait miser sur une nouvelle génération d’appareils. Balsilie songeait plutôt à offrir des licences d’utilisation de certaines technologies, comme les serveurs sécurisés et le réseau distinct de RIM.

- Un débat interne sur l’identité même de la clientèle cible a aussi affaibli la position de RIM pendant que les iPhone d’Apple et les appareils Android de Google attaquaient le marché, indique l’article. La fondation de la popularité des BlackBerry a toujours reposé sur la clientèle corporative, mais plusieurs particuliers ont été séduits par la navigation sur Internet, les caméras et les jeux disponibles. Mais lorsque des études internes pointaient en direction d’une baisse de popularité des claviers avec la montée en force des écrans tactiles d’Apple, elles ont été ignorées. D’autres affirment aussi que RIM ne s’est finalement pas inquiété du phénomène où les employés veulent choisir leur propre appareil pour le travail (bring your own device), même si certains dirigeants dont M. Balsilie ont soulevé la question.

- RIM a aussi manqué son coup avec quelques produits destinés à rattraper le terrain perdu. Des fonctionnalités comme les lecteurs MP3 et les caméras ont été ajoutées dès 2006 et 2007, avec l’arrivée des premiers iPhone. Mais les téléphones à écran tactile – le Storm et le Torch – n’ont pas assez concurrencé Apple ou ont souffert de lacunes techniques lors du lancement. Et s’il faut le rappeler, ils ont lancé sur le marché une certaine tablette numérique portant le nom de PlayBook…

- Pour terminer, M. Lazaridis a recruté des talents à l’extérieur de RIM lorsque les choses ont commencé à tourner au vinaigre, ce qui a finalement introduit des tensions entre les murs de l’entreprise, et les équipes relevant de l’un des cochefs communiquaient mal ou pas du tout avec celles dirigées par l’autre cochef. L’acquisition de QNX Software Systems en avril 2010 a notamment été identifiée comme l’un des éléments qui ont introduit des sources de conflits à l’interne.

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