Quatre villes, un objectif !

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Mai 2015

Quatre villes, un objectif !

Offert par Les Affaires


Édition du 23 Mai 2015

Le groupe était composé de 26 participants. Principalement des élus, des maires, des mairesses et des directeurs généraux des villes du Québec. Notre objectif : visiter en cinq jours - du 4 au 8 mai - Barcelone, Montpellier, Lyon et Paris dans le cadre d'une mission organisée par Les Affaires sur le thème des «villes intelligentes», grâce à l'appui d'Acceo Solutions, RCGT et Schneider Electric.

Premier constat frappant : chacun a sa définition de la ville dite intelligente. Certains nous ont toutefois rappelé que ce n'est pas la technologie qui rend une ville intelligente. «On oublie parfois qu'une ville intelligente repose avant tout sur l'intelligence de ses habitants», a souligné Nicolas Le Roux, conseiller au ministère de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, à Paris. Trop souvent, la notion de ville intelligente est associée à des questions de rapidité et de productivité. «On n'est pas forcément intelligent parce qu'on produit plus, rappelle M. Le Roux. Une ville, c'est avant tout les gens. Et le numérique est un levier.»

Un discours qui fait écho à Lyon, la deuxième plus grande métropole de France avec près de deux millions d'habitants. «Il était d'abord important d'avoir une vision politique avant de passer à la technique», a résumé Karine Dognin-Sauze, adjointe au maire de Lyon, Gérard Collomb, et vice-présidente de la Métropole de Lyon. «Nous nous sommes dit que la ville de demain n'aura pas un coeur et des périphéries. La ville sera multipolaire, avec des pôles de vie.»

Lyon a donc rénové des quartiers en fonction de ses domaines d'excellence, comme les sciences de la vie, le numérique et les technologies propres. L'urbanisme est à la base du projet de ville intelligente. Par la suite, plus de 40 projets technologiques ont été déployés, des projets qui touchent la mobilité, l'énergie... bref, le quotidien des citoyens. «Nous nous sommes donné comme objectif de rendre tangible la ville intelligente», explique Mme Dognin-Sauze.

Trouver son modèle

La stratégie de Lyon s'inscrit dans une stratégie numérique plus large. Une stratégie qui est née du constat que «la France a beaucoup d'atouts dans le numérique, mais qu'elle n'est pas capable de les mettre en valeur», a expliqué M. Le Roux. La France a par la suite cherché son propre modèle plutôt que d'essayer de reproduire celui de la Silicon Valley, par exemple. C'est dans ce contexte que s'est dessiné le projet de «French Tech», un label attribué à des villes françaises qui ont déployé une approche novatrice dans le domaine des technologies. Neuf villes portent aujourd'hui ce label, dont Lyon et Montpellier, visitées lors de la mission. Montpellier peut se targuer d'héberger un incubateur classé au quatrième rang des meilleurs incubateurs du monde, selon l'UBI Index.

Pour financer le projet French Tech, le gouvernement français a débloqué deux enveloppes : l'une, de 200 M€, sert à financer des accélérateurs privés, des actions, des lieux et des événements dans les villes ciblées. L'autre, de 15 M€, permet de faire rayonner la France numérique. Par exemple, la France a mis le paquet au Consumer Electronics Show de Las Vegas, en janvier : elle y comptait la délégation la plus importante après celles des États-Unis et de la Chine.

À Barcelone, en Espagne, tout est également parti d'une grande vision. «Nous voulons être autosuffisants en énergie», a dit Manel Sanromà, le chef des technologies de la mairie de Barcelone. Inutile de réinventer la roue. M. Sanromà croit à la collaboration entre les villes. Les villes ont des problèmes similaires. Les solutions sont donc similaires. Les projets des uns peuvent profiter aux autres. La collaboration est la clé, a-t-il insisté, en concluant sur la vision de Barcelone avec un acronyme qui a fait sourire. «Connaissez-vous Messi ? nous demanda-t-il. C'est le meilleur joueur de foot (soccer) au monde [il joue pour le FC Barcelone]. Eh bien, notre vision est guidée par MESSI : M pour Mobility ; E pour eGovernment ; S pour Smart cities ; S pour Sustainability ; et I pour Innovation. La dernière lettre - l'innovation - est cruciale, insiste-t-il, car if you don't have the "I", you get a MESS !»

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