Les incubateurs universitaires s'ouvrent à tous


Édition du 03 Octobre 2015

Les incubateurs universitaires s'ouvrent à tous


Édition du 03 Octobre 2015

L'université au 21e siècle

Le Centech, l'incubateur de l'École de technologie supérieure (ÉTS), a beaucoup évolué à partir de sa création, en 1996. Depuis 2013, il n'est plus nécessaire d'être étudiant ou diplômé de l'ÉTS pour être incubé au Centech. L'incubateur souhaite toutefois se spécialiser en réunissant des start-up oeuvrant dans le domaine de l'Internet des objets, qui fait partie de l'expertise des professeurs de l'ÉTS.

Comme ses pairs, l'ÉTS investit dans l'entrepreneuriat pour attirer la prochaine génération d'étudiants, qui aspirent moins que la précédente à décrocher un emploi chez les CGI et Bombardier de ce monde. «On aimerait que dans cinq ans les étudiants viennent ici pour fonder leur entreprise tout en étudiant en génie», dit Richard Chénier, directeur du Bureau de l'entrepreneuriat technologique et de l'innovation à l'ÉTS.

Au-delà des aspirations de la nouvelle génération, les universités misent aussi sur l'entrepreneuriat pour mieux préparer leurs étudiants à la nouvelle réalité du marché du travail, où la sécurité d'emploi est en voie de disparition.

«Les étudiants de deuxième et de troisième cycles sont formés aujourd'hui un peu comme nous l'avons été, note André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie de l'Université Laval, qui a créé l'incubateur Eggenius en février 2015. Il y a peut-être 10 % de ces étudiants qui deviendront professeurs d'université. Alors, il faut faire quelque chose pour préparer les étudiants au monde du travail, pour les préparer à être entrepreneurs.»

Un constat que partage Xavier-Henri Hervé, directeur du Centre d'innovation District 3, l'incubateur de l'Université Concordia. «Toutes les universités ont besoin de mettre en place des contextes entrepreneuriaux, car aujourd'hui, on a tous besoin d'aborder notre carrière comme des entrepreneurs», soutient M. Hervé, qui a la chance d'être à la tête d'un des incubateurs universitaires les plus ambitieux du Québec.

Sous l'impulsion du recteur de l'Université Concordia, Alan Shepard, qui a joué un rôle clé dans l'établissement de la Digital Media Zone à l'Université Ryerson, District 3 a en effet connu une belle croissance. Auparavant chapeauté par la Faculté de génie et d'informatique de Concordia, l'incubateur est désormais une structure indépendante des quatre facultés de l'université. Du reste, il n'est pas nécessaire d'avoir étudié à cette université montréalaise pour y incuber son entreprise.

District 3 vient d'emménager dans des locaux beaucoup plus vastes, qui lui permettront d'accueillir un plus grand nombre de start-up. De plus, l'incubateur bénéficiera d'un don d'un million de dollars qu'André Desmarais et France Chrétien Desmarais viennent de lui octroyer.

Si les étudiants de Concordia peuvent y lancer leur entreprise, ils peuvent aussi réaliser des projets pour d'autres start-ups dans le cadre des cours, y faire des stages ou y travailler. Selon M. Hervé, ce type d'expérience permet d'augmenter l'employabilité des étudiants, dans un contexte où les entreprises sont à la recherche de candidats ayant l'esprit d'initiative. «La vision d'Alan Shepard, c'est qu'au 21e siècle le contexte universitaire ne ressemblera pas à ce qu'il était avant, dit M. Hervé. L'idée, c'était de lancer une zone où on a le droit de tout faire.»

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