L'informatique en nuage... sans trop se mouiller

Publié le 23/04/2011 à 00:00, mis à jour le 02/05/2011 à 10:17

L'informatique en nuage... sans trop se mouiller

Publié le 23/04/2011 à 00:00, mis à jour le 02/05/2011 à 10:17

Bien des entreprises ne sont pas prêtes à faire des compromis sur le contrôle de leurs données. Alors, si elles cèdent aux multiples attraits de l'informatique en nuage, elles le font... en privé.

Les réseaux privés d'informatique en nuage consistent à implanter dans son propre centre de données des technologies propres à l'informatique en nuage, ou bien à confier cette tâche en sous-traitance à un tiers, tout en gardant le contrôle de l'infrastructure utilisée.

Les puristes ont beau prétendre que cette approche trahit l'esprit de l'informatique en nuage, il s'agit d'une tendance bien réelle.

En utilisant des serveurs virtuels comme ceux d'Amazon Web Services ou de Windows Azure, une entreprise accepte que ses données cohabitent sur la même infrastructure physique que celles d'une multitude d'autres clients. Les entreprises qui ne souhaitent pas confier leurs données à ces services d'hébergement dits " publics ", mais qui veulent malgré tout bénéficier de certains de leurs avantages, optent pour une solution d'informatique en nuage privée.

Aldo Gallone, responsable de l'informatique en nuage chez IBM Canada, estime que les entreprises choisissent le plus souvent une approche privée, et ce, bien que son entreprise offre maintenant une solution publique hébergée en sol canadien : " Pour l'instant, les entreprises sont portées à préférer des solutions privées, mais dans le futur, les proportions entre les solutions privées et publiques sont appelées à changer. "

Strahan McCarten, directeur spécialisé de l'informatique en nuage chez Bell Marchés Affaires, ne s'étonne pas de cet engouement pour l'informatique en nuage privée. " L'informatique en nuage privée a tous les avantages de celle qui est publique, à une exception près : vous payez le même montant, peu importe les ressources que vous utilisez, que ce soit 10 % ou 100 %, ce qui n'est pas le cas pour ce qui est d'une solution publique, où vous êtes facturé à l'utilisation. "

Virtualisation de serveurs

Dans les faits, l'informatique en nuage privée n'est rien d'autre que l'utilisation de solutions de "virtualisation" de serveurs, qui permettent de maximiser l'efficacité de ces derniers. " Ça vous donne un avantage extraordinaire en ce qui a trait à la réactivité, et cela peut vous faire économiser beaucoup ", résume Strahan McCarten.

En confiant en sous-traitance l'exploitation de leurs serveurs privés à des fournisseurs comme Bell ou IBM, les entreprises pourront facilement recourir à l'infrastructure publique de ces derniers si le besoin s'en fait sentir.

Malgré tous les avantages des services publics, les entreprises ne semblent pas toutes prêtes à faire le saut : " Je pense que les deux solutions cohabiteront, car les gouvernements et les banques ne confieront jamais leurs données à un service d'hébergement en nuage public ", estime quant à lui Lav Crnobrnja, directeur de Cloud Horizon, qui ne propose que des solutions d'hébergement en nuage publiques.

L'un des produits revendus par Cloud Horizon, Windows Azure, pourra toutefois être installé sur des serveurs privés que Microsoft vendra en lots. " Lorsque nous disons à des clients intéressés à utiliser Windows Azure sur leurs propres serveurs que ce n'est pas possible pour l'instant, ils répondent qu'ils attendront ", illustre Lav Crnobrnja, conscient qu'une partie du marché n'est pas prête à accepter la mise en commun des ressources qui est propre à l'informatique en nuage.

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