L'industrie du jeu vidéo explose

Publié le 16/05/2009 à 00:00

L'industrie du jeu vidéo explose

Publié le 16/05/2009 à 00:00

Par Pierre Théroux

Car, à l'instar de Montréal, Québec est en voie de devenir l'un des grands pôles de l'industrie du jeu vidéo.

" L'industrie se développe à grande vitesse, on sent beaucoup d'effervescence et de volonté d'en faire un acteur important ", note Dominique Brown, président et fondateur de la jeune entreprise Beenox. Jeune, parce que ce studio a été fondé en 2000, mais aussi parce que la moyenne d'âge de ses quelque 280 employés est de 25 ans !

En forte progression

Beenox a contribué à la fulgurante progression de l'industrie du jeu vidéo de Québec, qui a connu une croissance de plus de 300 % en trois ans.

L'entreprise, qui comptait six employés à ses débuts, a embauché 175 personnes depuis 18 mois et figure au Top 50 des meilleurs développeurs de jeux vidéo au monde, selon le Game Developers Research.

Beenox a aussi attiré l'attention de l'éditeur mondial de jeux Activision qui, en 2005, a acquis la petite entreprise de Québec. Depuis cette transaction, la fusion avec Vivendi Games a donné naissance à la nouvelle entité Activision Blizzard, devenue le leader mondial dans les jeux en ligne et pour consoles.

" C'était une excellente occasion de prendre de l'expansion, mais aussi de se lancer dans la création de jeux ", dit Dominique Brown, pour expliquer sa décision de passer dans le giron d'Activision.

Beenox travaille à la série à succès Guitar Hero et à deux autres projets originaux.

Une école la relève

Outre Beenox, d'autres entreprises animent aussi le secteur du divertissement interactif à Québec, région qui emploie quelque 1 000 personnes. Comme Frima Studio, Humagade, Sarbakan et Ubisoft, parmi les plus grands, mais aussi de petits studios, tels que Volta Création.

Leur développement a d'ailleurs motivé la désignation de cette industrie parmi les créneaux d'excellence de la démarche ACCORD dans la région de Québec.

Pour soutenir sa croissance et, surtout, ses besoins en effectifs, des acteurs de l'industrie ont participé à la création de l'École nationale en divertissement interactif (ENDI) en 2008. L'école est aussi le fruit d'un partenariat avec des maisons d'enseignement de la ville de Québec, notamment l'Université Laval, l'Université du Québec, le Cégep de SainteFoy et le Cégep Limoilou.

" L'industrie s'est développée avec de la main-d'oeuvre fraîchement diplômée. Il n'y a pas beaucoup de gens d'expérience, et l'École vise notamment le perfectionnement d'employés qualifiés de haut niveau ", explique Dominique Brown, qui préside aussi le conseil d'administration de l'ENDI.

Les étudiants ne suivent pas de cours pendant les 12 semaines que dure la formation. Ils apprennent plutôt dans un contexte très réaliste de production où ils exercent ensemble leurs métiers de programmeur, designer ou artiste 2D ou 3D pour y mener à terme la création d'un jeu vidéo.

pierre.theroux@transcontinental.ca

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