Intelligence artificielle en enseignement supérieur: les profs veulent de la formation

Publié le 15/08/2023 à 15:16

Intelligence artificielle en enseignement supérieur: les profs veulent de la formation

Publié le 15/08/2023 à 15:16

Par La Presse Canadienne

Alors que la rentrée approche dans les établissements d’enseignement supérieur, ces professeurs manquent d’outils en matière d’intelligence artificielle. (Photo: 123RF)

Avec l’intelligence artificielle qui prend de plus en plus de place, les professeurs de cégep et les chargés de cours à l’université ont besoin de formation en la matière, croit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. 

Alors que la rentrée approche dans les établissements d’enseignement supérieur, ces professeurs manquent d’outils en matière d’intelligence artificielle, pour détecter le plagiat dans les travaux, par exemple, mais aussi pour être plus à l’aise dans un domaine en pleine évolution.

L’intelligence artificielle n’est pas qu’un inconvénient potentiel, elle peut aussi être un outil pédagogique intéressant, a-t-elle fait valoir en entrevue. «On est devant beaucoup d’inconnu.»

«Que fait un enseignant, par exemple, qui passe le travail d’un étudiant à travers ce logiciel−là de reconnaissance et que le logiciel lui dit “à mon avis, 60% du travail émane de l’intelligence artificielle”? Ça veut dire que je lui donne 60% de la note qu’il aurait dû avoir?» demande Mme Senneville.

En plus de la formation, elle croit qu’un guide des bonnes pratiques en la matière serait aussi une bonne idée.

Et l’idée de faire des professeurs en informatique ou des professeurs plus versés dans ce type de technologies des mentors pour leurs pairs lui sourit aussi. Ils seraient libérés de deux ou trois cours et pourraient servir comme personne−ressource pour le département, suggère-t-elle.

Et elle tient à ce que les chargés de cours dans les universités aient accès aux mêmes formations, aux mêmes ressources.

Il faut mieux former, guider, mais avec mesure, car les professeurs tiennent à leur autonomie professionnelle et ne veulent pas que tout soit dicté par le ministère, explique-t-elle.

Ces professeurs veulent un comité de travail sur la question auquel ils pourraient prendre part.

Mme Senneville note que le ministère de l’Enseignement supérieur a tenu une journée de réflexion à ce sujet, à la mi−mai. «C’était déjà un premier bon pas, mais depuis ce temps−là, on est un peu en attente: est−ce qu’il y a un échéancier des travaux? Est−ce qu’il y a un plan de match? Ce qu’on aimerait avoir, c’est un comité permanent», a-t-elle expliqué.

Lia Lévesque, La Presse Canadienne

 

 

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