Simleader: des simulateurs de conduite qui font du chemin

Publié le 08/09/2016 à 11:57

Simleader: des simulateurs de conduite qui font du chemin

Publié le 08/09/2016 à 11:57

Par Claudine Hébert

Robert-François Demers. (Photo: courtoisie)

PME DE LA SEMAINE. Guy Lussier, propriétaire de l’auto-école Jasmil et concessionnaire GM, à Saint-Hyacinthe, se souvient encore de sa toute première rencontre, en 2009, avec Robert-François Demers, concepteur de simulateurs de conduite automobile.

«Il voulait me vendre ses simulateurs aux allures de jeux vidéos. Il se faisait très insistant. Mais ça ne m’intéressait pas. Je cherchais quelque chose d’encore plus réel. Je l’ai mis alors au défi de réaliser un simulateur sur mesure pour les besoins de mon école de conduite sans trop y croire. Et il l’a fait! C’est à ce moment que j’ai constaté que ses simulateurs pouvaient nous conduire encore plus loin», se remémore Guy Lussier.

Après ce premier contrat, l’homme d’affaires maskoutain s’est transformé en ange investisseur. Il a continué d’appuyer les projets du concepteur, qui n’arrivait pas à obtenir l’appui des institutions financières pour développer d’autres types de simulateurs destinés aux marchés des véhicules d’urgence, des aéroports et des écoles ambulancières. «En fait, je ne me limite pas à investir. Je crois aux vastes débouchés de ce produit technologique», dit l’investisseur qui agit également à titre de président de Simleader.

Sept ans plus tard, ce partenariat a donné naissance à Simleader, une PME de 25 employés qui a développé de nombreux débouchés pour ses simulateurs : de l’apprentissage de la conduite d’une automobile à celle d’un hélicoptère, en passant par la manipulation de drones et d’avatars fabriqués sur mesure.

Aujourd’hui, elle développe aussi les marchés des services ambulanciers, les centres aéroportuaires et, de plus en plus, les services d’urgence des villes nord-américaines et européennes. Parmi ses clients, on retrouve, entre autres, Aéroports de Montréal, les techniques ambulancière et policière du Collège Ahuntsic à Montréal, les Villes d’Ottawa et de Toronto, ainsi que le Northern Alberta Institute of Technology, à Edmonton, à qui Simleader vient tout juste de livrer un premier simulateur pour faciliter l’apprentissage de la conduite de véhicules ambulanciers.

«On se démarque de nos concurrents grâce au souci du détail apporté à la conception de nos cartes de villes 3D. C’est la principale raison pour laquelle les services d’ordre et des urgences de nombreuses municipalités sont devenus notre plus importante clientèle. Elle génère actuellement plus de la moitié de nos revenus», souligne Robert-François Demers, directeur général et concepteur de Simleader.

Sans vouloir divulguer les revenus actuels de l’entreprise, M. Demers indique que les prochains contrats pourraient permettre à la PME maskoutaine d’atteindre un chiffre d’affaires comprenant au moins huit chiffres d’ici la fin de l’année 2017.

Et ailleurs dans le monde? M. Demers préfère être discret sur le nom de ces clients. «Deux importantes villes européennes, dont Londres, font déjà affaires avec nos services. Nous devons livrer également près d’une quinzaine de simulateurs dès cet automne à une métropole américaine », indique le concepteur.

Bien que le marché américain représente pour le moment à peine 5% des revenus de la PME, M. Demers soutient que les demandes provenant du pays de l’oncle Sam sont en voie de tripler au cours de la prochaine année. «Un de nos clients américains nous a d’ailleurs confié que nous étions au moins deux ans à l’avance sur nos compétiteurs», souligne M. Demers.

Présent depuis déjà deux ans, en Europe avec un représentant situé à Paris, Simleader dispose également d’un pied à terre à Edmonton, en Alberta, et à Los Angeles, en Californie.

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