Les ambitions du Sommet international des coopératives

Publié le 09/10/2012 à 10:35, mis à jour le 09/10/2012 à 14:03

Les ambitions du Sommet international des coopératives

Publié le 09/10/2012 à 10:35, mis à jour le 09/10/2012 à 14:03

Par Olivier Schmouker

Quelque 2 800 participants sont attendus. Photo : SIC.

Le modèle économique de la coopération est «un modèle viable et durable». C'est en ces termes que Tom Webb, directeur du programme de maîtrise en gestion des coopératives de l'Université St Mary à Halifax, a donné le ton au Sommet international des coopératives 2012, qui s'est ouvert hier à Québec.

«Les leaders coopératifs doivent faire comprendre au monde entier, y compris tous les acteurs économiques mondiaux clés, que la coopération est un modèle viable et durable», a-t-il dit. Et c'est dans cet esprit que 150 conférenciers provenant du monde entier partageront leurs idées et opinions sur ce qu'est aujourd'hui le mouvement coopératif, et surtout sur le visage qu'il devrait prendre dans les prochaines années. Parmi ceux-ci figureront Madeleine Albright, secrétaire d’État des États-Unis de 1997 à 2001, Jacques Attali, économiste et écrivain, ainsi que Ricardo Petrella, économiste, politologue et altermondialiste.

Ce matin, Nouriel Roubini, un professeur d'économie de l'École de commerce Stern (États-Unis) connu pour son surnom de "Mr. Doom" tant il est pessimiste pour l'avenir du capitalisme, et Michael Spence, le "prix Nobel" d'économie de 2001, ont tenu une conférence conjointe. Ils y ont fait part, entre autres, de leur vision du «nouvel ordre économique et financier mondial» qui se dessine de nos jours, à la suite de la récession mondiale de 2008-2009 dont la plupart des pays développés ne se sont pas encore vraiment remis.

Un futur dont les coopératives pourraient bien tirer leur épingle du jeu, si l'on en croit M. Webb : «Un grand nombre de collaborateurs de partout dans le monde ont façonné leur pensée sur le modèle économique néoclassique, un modèle traditionnel qui dit que la croissance est le fruit de deux facteurs de production : l'emploi et le capital. Ce modèle s'est avéré la cause des récessions vécues au cours de la dernière décennie, et même de la crise de 1929. Le message qu'on en retire est qu'il s'agit d'un modèle économique instable, qui ne répond pas aux besoins des humains», a-t-il dit.

Sous le thème «L'étonnant pouvoir des coopératives», le Sommet doit accueillir jusqu'au 11 octobre quelque 2 800 participants en provenance de 91 pays. Son ambition : s’inscrire comme le pendant mutualiste du Forum économique mondial de Davos (Suisse). Comme celui-ci, il réunira des responsables politiques du monde entier, des diplomates et consuls, des journalistes, des universitaires, des chercheurs, des représentants d’autorités réglementaires et d’organisations internationales ainsi que des dirigeants d’entreprise, à la différence que ces derniers seront pour la plupart issus du milieu coopératif.

Lors de la cérémonie de clôture du Sommet, une déclaration commune devrait être présentée. Son but consistera à souligner l'importance de relever les défis économiques et financiers actuels et à indiquer dans quelle mesure le mouvement coopératif peut y contribuer à l'échelle mondiale.

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