Réussir à l'étranger en personnalisant son style de gestion

Publié le 08/06/2010 à 08:26, mis à jour le 18/10/2013 à 11:31

Réussir à l'étranger en personnalisant son style de gestion

Publié le 08/06/2010 à 08:26, mis à jour le 18/10/2013 à 11:31

Photo : Bloomberg

Le plus grand défi pour les gestionnaires ayant un nouveau mandat à l’étranger est de repenser leur style de gestion. C’est l’avis de Mansour Javidan, doyen du département de recherche au Thunderbird School of Global Manangement et coauteur de l’article « Making it overseas », publié dans le Harvard Business Review en avril 2010.

Selon M. Javidan, il est important pour les gestionnaires de ne pas simplement reproduire leur style de gestion dans une autre culture, sans se poser de question. « Il ne faut pas présumer qu’un style de gestion ayant eu du succès dans un pays aura nécessairement les mêmes résultats à l’étranger », dit l’auteur dans un podcast sur HBR.org.

M. Javidan rappelle qu’il y a des différences fondamentales dans les pratiques d’affaires. « Une façon de faire dans un pays n’est pas nécessairement appropriée ailleurs », explique-t-il. Et les conséquences peuvent être importantes...

Pour éviter les faux pas, un gestionnaire doit suivre trois étapes :

1. Comprendre. Il doit saisir l’importance d’agir différemment, en fonction de la culture, pour que son message passe.

2. Se renseigner. Il doit s’informer sur les différences culturelles les plus importantes et sur ce qu’il doit faire, concrètement, pour s’intégrer au nouvel environnement.

3. Mettre en pratique. Il doit ajuster son comportement et observer si ses façons de faire peuvent être améliorées.

Trois groupes d’attributs qu’un gestionnaire doit posséder à l’étranger afin de réussir

Un gestionnaire doit réussir dans trois sphères, croit M. Javidan. Les qualités requises dans ces trois groupes sont aussi cruciales afin que le gestionnaire puisse accomplir un travail remarquable dans une nouvelle culture.

1. Intellectuel. Le gestionnaire doit avoir les connaissances du marché, des concurrents, de l’industrie, des particularités culturelles et de l’actualité internationale. « C’est la partie la plus facile, car tout cela peut être appris en lisant ou en suivant des cours. L’information est disponible pour tous », explique M. Javidan.

2. Psychologique. Ce deuxième aspect est plus difficile, car il n’est pas tangible et est souvent basé sur le fruit des expériences d’une personne, estime le doyen. « Le gestionnaire doit avoir une passion pour la diversité, une ouverture aux autres cultures, un intérêt marqué pour l’international et les événements d’actualités à l’étranger, l’habileté de faire des affaires avec des gens d'autres cultures, être confiant et avoir envie de se mettre constamment au défi. »

3. Relations. Avoir l’habileté de bâtir de bonnes relations d’affaires et un bon réseau de contacts est un incontournable, croit M. Javidan. « Les bonnes relations d’affaires sont basées sur une confiance mutuelle. Différentes cultures ont différentes façons de voir la confiance et un gestionnaire doit être en mesure de comprendre cela et de s’adapter en conséquence. Il doit aussi comprendre comment ils négocient, comprendre les différents points de vue et avoir une bonne écoute. »

Dans une économie globale comme celle qui caractérise les marchés d’aujourd’hui, ces conseils ne sont non seulement applicables pour un gestionnaire ayant un mandat à l’étranger, mais aussi utiles pour la plupart des travailleurs, conclut M. Javidan.

Écoutez le podcast sur HBR.org.

L’article « Making it overseas » est disponible pour 6, 50 $.

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