Les expéditions polaires fournissent des connaissances en gestion de projets. Dans cet univers inhospitalier, les événements ne se déroulent pas toujours comme prévu, et ce, même si la planification n'a rien laissé au hasard.
La Mission Antarctique, menée par le biologiste Jean Lemire et une douzaine de membres d'équipage, en 2005 et 2006, a fait l'objet d'une étude de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (ESG UQAM). Conduite par Monique Aubry, professeure de l'ESG UQAM, ainsi que Pascal Lièvre, de l'Université d'Auvergne, elle visait à apprendre des situations extrêmes qui prévalent en Antarctique, pour transférer les connaissances acquises en milieu organisationnel.
Un bilan riche en enseignement
Au final, l'étude montre " qu'un gestionnaire de projets doit être polyvalent pour agir à deux niveaux : dans l'immédiat et à long terme. Si un scénario ne se déroule pas comme prévu, il devra anticiper la suite des choses et ses conséquences. Nous inculquons cette notion à nos étudiants ", dit Mme Aubry.
" Elle fait appel au jugement d'un gestionnaire en contextes incertains, une qualité qui va bien au-delà de ses compétences techniques, qui sont toutefois essentielles à la gestion d'un projet ", ajoute-t-elle.