Les travailleuses à temps plein voient leur salaire horaire croître plus vite

Publié le 08/03/2011 à 12:34, mis à jour le 08/03/2011 à 14:32

Les travailleuses à temps plein voient leur salaire horaire croître plus vite

Publié le 08/03/2011 à 12:34, mis à jour le 08/03/2011 à 14:32

Par La Presse Canadienne

La situation économique des femmes a progressé au cours de la dernière décennie et celle des travailleuses à temps plein s'est carrément démarquée par rapport à celle des travailleuses à temps partiel.

C'est ce qui ressort d'une étude dévoilée par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) sur le pouvoir d'achat des Québécoises entre 1997 et 2009 et qui tombe à point pour la Journée de la femme.

La hausse du salaire horaire des travailleuses à temps plein a été quatre fois supérieure à la hausse du salaire des travailleuses à temps partiel, pendant cette période.

Ainsi, la rémunération horaire des femmes travaillant à temps plein est passée de 15,87 $ à 18,17 $, soit une hausse de 14,5 pour cent.

Pendant ce temps, la rémunération horaire des femmes travaillant à temps partiel est passée de 14,95 $ à 15,52 $, soit une hausse de seulement 3,8 pour cent.

En entrevue avec La Presse Canadienne, Alexandre Gaudreault, analyste en statistiques du travail à l'ISQ et auteur de l'étude, a expliqué le phénomène par l'évolution du salaire horaire selon les secteurs d'activités.

Ainsi, les femmes qui travaillent à temps plein se retrouvent plus souvent dans le secteur de la production de biens, par exemple, soit un secteur où la hausse du salaire horaire a été plus marquée pendant cette période. À l'opposé, les travailleuses à temps partiel se retrouvent plus souvent dans le secteur de la production de services, un secteur où la hausse du salaire horaire a été moins marquée.

Syndiquées et non syndiquées

D'autres disparités étonnantes ressortent aussi, notamment au chapitre de la couverture syndicale. Par exemple, la rémunération horaire des travailleuses non syndiquées a crû deux fois plus vite que celle des travailleuses syndiquées.

Ainsi, le salaire horaire des travailleuses syndiquées est passé de 18,90 $ en 1997 à 20,50 $ en 2009, soit une hausse de 8,5 pour cent.

À titre de comparaison, le salaire horaire des travailleuses non syndiquées est passé de 13,44 $ à 15,71 $ pendant la même période, soit une hausse de 16,9 pour cent.

M. Gaudreault fait remarquer que malgré la hausse du salaire horaire plus marquée pour les non syndiquées, le salaire horaire des travailleuses syndiquées reste nettement plus élevé que celui des travailleuses non syndiquées.

C'est tout simplement que "l'écart s'est rétréci entre les deux", souligne M. Gaudreault.

Il avance une autre explication: l'influence de la Loi sur l'équité salariale, qui a permis aux travailleuses du secteur privé de faire du rattrapage. "Il y a eu aussi la Loi sur l'équité salariale, qui a sûrement aidé à ce rétrécissement-là, puisque les femmes qui étaient non syndiquées n'avaient peut-être pas eu la chance d'être couvertes par des articles de convention collective leur permettant, justement, de se rapprocher du salaire de leurs homologues masculins", explique M. Gaudreault.

Fait à noter, ces données portent sur les travailleuses qui sont salariées; elles excluent les travailleuses autonomes.

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