L’entrepreneuriat féminin veut plus de soutien

Publié le 21/11/2008 à 17:09

L’entrepreneuriat féminin veut plus de soutien

Publié le 21/11/2008 à 17:09

Il faut renforcer le réseau de soutien aux femmes et sensibiliser les chefs politiques à l'entrepreneuriat féminin. Mais surtout, les femmes doivent s'imposer et ne pas avoir peur du succès.

Ce sont les principaux constats d'une des conférences tenues aux Journées de l'entrepreneuriat féminin, organisées par la Compagnie F, les 19 et 20 novembre 2008. Cette entreprise montréalaise à comme objectif d'aider les femmes d'origines diverses à atteindre l'indépendance financière et professionnelle.

La place des femmes dans l'entrepreneuriat au Québec
L'apport des entrepreneures dans l'économie canadienne représente 18 milliards de dollars, selon des données publiées par la Compagnie F. Au Québec, une entreprise sur trois appartient à une femme, et 40 % des travailleurs autonomes sont des femmes.

« Les femmes occupent une partie importante de l'économie québécoise en générant des profits et en créant des emplois », explique Lyse Mailhot, directrice de la formation au Centre d'entrepreneuriat féminin du Québec.

Renforcer le réseau de soutien aux femmes
Lyse Mailhot déplore le manque de soutien aux femmes entrepreneures. « Il faut une concertation avec les entreprises déjà existantes pour un appui continue ». Elle souligne à cet effet l'importance du Réseau des femmes d'affaires du Québec, qui depuis 25 ans, offre des activités et des programmes destinés aux femmes d'affaires.

« L'important est de trouver un moyen pour maximiser le potentiel des femmes pour qu'elles aient un plus gros impact dans la société », avance Maricarmen Merino, gestionnaire principale de la Compagnie F.

L'impact de l'entrepreneuriat féminin
Il est difficile de trouver des données sur l'impact économique de l'entrepreneuriat féminin. « Il y a un manque d'intérêt, un manque de statistiques et un manque d'analyse », déplore Françoise Bertrand, présidente de la fédération des chambres de commerce du Québec. Selon elle, c'est là une indication claire que l'entrepreneuriat féminin n'intéresse pas beaucoup.

L'impact social de l'entrepreneuriat féminin n'est pas plus reconnu. « Nos sociétés ne sont pas conscientes de ce que les femmes entrepreneures apportent à l'économie. Il doit y avoir plus de recherches sur le sujet », estime Esther Youte, directrice du Centre d'entrepreneurship du Y des femmes.

Sur le plan personnel, les femmes sont trop souvent timides, elles n'osent pas autant que les hommes, soutient Françoise Bertrand. « Elles doivent être déterminées et s'imposer, se tailler une place », dit-elle.

Plusieurs femmes ont peur de l'argent et du succès, et agissent comme une Mère Thérèsa. Ce point, soulevé par une participante aux Journées de l'entrepreneuriat féminin, fait réagir Françoise Bertrand. « Le but d'une entreprise est de faire des profits, pas de faire du bénévolat. Les femmes ne doivent jamais oublier cela », conclut-elle.

Les Journées de l'entrepreneuriat féminin, un événement de deux jours organisé en partenariat avec la fondation canadienne UP with women ainsi qu'en collaboration avec le Centre d'entrepreneuriat féminin du Québec et le Centre d'entrepreneurship du Y des femmes, a pour objectif d'élaborer un plan régional de développement sur l'entrepreneuriat féminin à Montréal et d'étudier son impact sur l'économie au Québec.

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