Un marché du travail souple explique en bonne partie le succès des États-Unis. En 2007, le taux de fertilité y a atteint 2,1, le niveau le plus haut depuis 1960 et le plus élevé des pays développés.
Certes, ce taux n'est pas uniforme à travers le pays (il est plus faible dans les États du Nord-Est que dans ceux du Sud et de l'Ouest). L'immigration explique en partie ces disparités, mais pas complètement. Si on exclut la population hispanophone, le taux s'établit à 1,9, ce qui est au-dessus des moyennes des pays européens. Les femmes y sont aussi plus nombreuses sur le marché du travail.
Pourtant, la loi fédérale ne prévoit aucun congé de maternité et les services de garde coûtent cher. Mais le marché du travail est très souple, dit Carl Haub, du Population Reference Bureau. " Il y a nettement moins de flexibilité dans le marché de l'emploi en Europe.
" Selon lui, si l'État n'est pas généreux, les entreprises, elles, le sont. " Les entreprises n'ont pas à offrir de congés de maternité, dit-il, mais elles le font toutes.
L'atmosphère sur le marché de l'emploi est accommodante. " " Le marché du travail américain permet les va-et-vient, observe Hans-Peter Kohler, professeur de sociologie à l'Université de Pennsylvanie et chercheur associé au Population Studies Center, à Philadelphie.
Les Américaines peuvent quitter le travail pendant trois ans, puis revenir, ce qui est beaucoup plus difficile à accomplir en Europe. " Selon lui, le modèle américain montre que les manières d'accommoder ne sont pas uniques. " Les mesures de conciliation n'ont pas nécessairement à venir de l'État; elles peuvent être offertes par le privé. "
