L'approche orientante pour permettre aux jeunes de mieux se connaître

Publié le 14/05/2010 à 15:16, mis à jour le 08/10/2013 à 06:47

L'approche orientante pour permettre aux jeunes de mieux se connaître

Publié le 14/05/2010 à 15:16, mis à jour le 08/10/2013 à 06:47

Le chroniqueur de La presse Pierre Foglia racontait récemment le coup de foudre qu’il a eu en s’initiant, à l’adolescence, au métier de typographe après avoir tâter, sans intérêt, la mécanique. Les parents rêvent que leur enfant soit pharmacien, médecin ou ingénieur, alors que leur bonheur est parfois bien loin des bancs d’université, écrit-il. La clé : aimer son travail.

Trop de jeunes, disent ceux qui les côtoient, se retrouvent au cégep, parfois à l’université, en ne sachant absolument pas pourquoi, cumulant DEC ou Baccalauréat un peu à la va-comme-je-te-pousse. Plusieurs sont passés à côté de ce qu’ils auraient vraiment voulu faire dans la vie, qui un ébéniste, qui un mécanicien, qui une coiffeuse. «En se connaissant mieux, plusieurs jeunes n’iraient pas se casser le nez au cégep, voire à l’université, dans des formations qui ne leur correspondent pas», dit Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec.

Une main-d’œuvre, note Mircea Vultur, professeur à l’INRS et responsable de l’Observatoire Jeunes et société, souvent sur-qualifiée, facilement démotivée, peu productive.

Une nouvelle approche, dite orientante, est de plus en plus populaire dans les écoles. Elle va bien au delà, dit Nancy Arsenault, conseillère au recrutement et à l’information scolaire au cégep de Trois-Rivières, des tests distribués une fois l’an par les orienteurs dans les écoles secondaires. «Cette approche permet aux jeunes de mieux se connaître, donc de faire des choix éclairés.»

L’élève fait une exploration à la fois personnelle et professionnelle à l’intérieur de ses différentes activités scolaires, voire parascolaires, afin d’établir des liens, explique André Labrecque, conseiller d’orientation à l’Académie Les Estacades, à Trois-Rivières, entre ce qu’il apprend en classe, que ce soit en maths, en sciences ou français, et les demandes et exigences du marché du travail. «Dans un cours d’anglais, l’élève fera un exposé oral sur un métier, par exemple. L’information est quotidienne, intégrée. On invite aussi des gens à venir parler de leur métier. J’ai eu un ambulancier la semaine dernière.»

Tout ce qui se passe dans une école favorise ultimement l’orientation professionnelle, «mais l’école orientante n’est pas une école où il n’y a que des activités d’orientation ou qui «parle» des professions ou des programmes d’études», peut-on lire sur le site de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. L’approche orientante offre une «vision globale». L’idée est de susciter une petite étincelle, voire, qui sait? un véritable coup de foudre.

 

À la une

«La liberté de choix fait partie de nos valeurs»

Mis à jour il y a 35 minutes | Katia Tobar

POUR OU CONTRE LE TÉLÉTRAVAIL. «Les employés sont complètement libres de travailler où bon leur semble.»

Le travail hybride ou une augmentation de salaire

Il y a 50 minutes | Avantages

Les jeunes travailleurs posent leurs conditions.

Vandalisme au site de Northvolt: des «barbares» qu'il faut «chasser», dit Fitzgibbon

Il y a 8 minutes | La Presse Canadienne

«Quand on joue avec la sécurité des gens, ce sont des barbares et il faut les chasser» a dit Pierre Fitzgibbon.