François Desjardins, un leader inspirant

Publié le 07/07/2010 à 14:53, mis à jour le 14/01/2011 à 13:50

François Desjardins, un leader inspirant

Publié le 07/07/2010 à 14:53, mis à jour le 14/01/2011 à 13:50

François Desjardins a toujours eu la bosse des affaires. À cinq ans, il donnait un coup de main à son père. À huit, il vendait des jujubes dans la cour d'école.

Et au cégep, il travaillait de nuit, les vendredis et samedis, au centre d'appels de la Banque Laurentienne pendant que ses amis s'amusaient.

Le travail acharné de François Desjardins n'est pas passé inaperçu. Aujourd'hui vice-président exécutif à la Banque Laurentienne et président et chef de la direction chez B2B Trust, une filiale de l'institution, M. Desjardins vient d'être honoré dans le cadre des « 40 Canadiens performants de moins de 40 ans » (Tops 40 under 40).

« Disons que je suis devenu multidisciplinaire rapidement ! C'était la bonne école pour moi. J'ai aimé ça. Ma famille et mes amis me trouvaient fou. Je ne sortais pas comme mes amis les fins de semaine. Je travaillais. »

Son secret : travailler fort, ne pas avoir peur de faire des sacrifices et toujours faire preuve de détermination. Des qualités qui ne sont pas couramment utilisées pour décrire la relève...

Est-il frustré lorsque l'on dit que les jeunes veulent moins travailler que leurs prédécesseurs ? « Absolument pas, car je le vis avec mes employés. Et c'est normal! Avec le temps, les conditions de vie se sont améliorées. Les jeunes se font dire qu'il est important de vivre et qu'ils ont des choix. On est très choyé ici d'avoir autant d'options. »

Reste que le travail est un mode de vie pour M. Desjardins. « Tu ne peux avoir de médaille d'or si tu ne travailles pas. Ce n'est pas facile, mais les efforts sont nécessaires. Ça ne se fait pas tout seul ! »

Pour M. Desjardins, avoir une vie équilibrée est une question de gestion de temps. « On perd tellement de temps en une journée lorsque l'on y pense. On doit concentrer notre énergie à la bonne place et avoir une gestion de temps efficace. J'aime mieux passer cinq vraies heures avec ma famille que vingt heures à moitié. C'est possible d'avoir un équilibre. »

Gérer différentes générations

François Desjardins a 39 ans et occupe un haut poste dans la hiérarchie de l'entreprise depuis quelque temps déjà. Il gère donc des employés moins âgés et plus âgés que lui depuis plusieurs années. Adapte-t-il son style de gestion en conséquence?

« Avant, on enseignait le contenu. Maintenant, on apprend aux jeunes à aller chercher le contenu. Les jeunes sont bombardés d'informations. Ils savent mieux en faire la sélection et aller chercher la bonne information. Ils sont débrouillards. Mais il ne faut pas oublier l'expérience. Plus tu vieillis, plus tu es sage. »

Les styles de gestion ont également changé, mais François Desjardins ne croit pas que c'est une question d'âge du gestionnaire. « Entre les années 1920 et 1940, le style de gestion était plus militaire. On donnait des ordres. Maintenant, l'accent est mis sur le leadership et la confiance. On amène les employés à croire en eux-mêmes, à donner leur opinion et à participer à la croissance de l'entreprise. C'est beaucoup plus participatif comme style. La proximité entre le gestionnaire et l'employé est beaucoup plus courante. »

Une proximité qui est chère pour François Desjardins. « Mes employés ne m'appellent pas M. Desjardins, mais François. La hiérarchie existe encore, mais la différence est que tu peux maintenant parler directement au président. Il y a une raison pourquoi la gestion a évolué : c'est une meilleure approche. Elle apporte de meilleurs résultats. Mille opinions en valent mieux qu'une. »

C'est d'ailleurs pourquoi le vice-président exécutif rencontre ses 400 employés tous les trois mois, par groupe de 60 à 70 personnes. « Cela permet une meilleure communication. Il n'y a pas de zones grises et les employés n'ont pas peur de poser des questions. »

Le mentorat : une formule gagnante

Le mentorat demeure une façon efficace pour former la relève et donner un coup de pouce à un jeune qui débute sa carrière, croit François Desjardins. Le vice-président a donc pris un récent diplômé sous son aile.

« C'est un programme de mentorat informel, mais je voulais voir si cette formule allait fonctionner. Je lui ai proposé le même salaire qu'il aurait eu dans un autre département de la Banque, mais je lui ai dit qu'il travaillerait plus d'heures en apprenant plus vite. »

Aujourd'hui, le mentoré dépasse largement les attentes de M. Desjardins. Si bien qu'il prendra un nouveau diplômé sous son aile dans les prochains mois.

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