Faire sa place à l'ombre de l'industrie minière

Publié le 19/06/2010 à 00:00, mis à jour le 04/03/2011 à 14:19

Faire sa place à l'ombre de l'industrie minière

Publié le 19/06/2010 à 00:00, mis à jour le 04/03/2011 à 14:19

Marc-André Sévigny, de Proximédia, en compagnie de Marie-Claude Lavoie, du service à la clientèle, et de Marie-Pier Morin, conseillère en ressources humaines. [Photo : Hugo Lacroix]

Lorsque Marie-Claude Lavoie a passé son entrevue d'embauche au centre d'appels Proximédia, elle n'a pas caché qu'elle souhaitait retourner aux études. Non seulement elle a été engagée, mais elle a été payée pour étudier.

Pour assurer le recrutement et la fidélisation des employés, l'entreprise de Rouyn-Noranda a mis sur pied des programmes pour les valoriser. Si elle remporte la deuxième position du Défi Meilleurs Employeurs, catégorie moyenne entreprise, cette année, c'est parce qu'elle a adapté ses stratégies à une région où l'industrie minière fait la pluie et le beau temps.

" Lorsque nous avons démarré en 2000, le secteur primaire était en difficulté ", dit Marc-André Sévigny, directeur général chez Proximédia. " Aujourd'hui, nous assistons à un boom dans le secteur des mines : nous devons nous démarquer pour fidéliser nos employés. "

Il y a trois ans, la PME a créé un programme pour aider ses employés à terminer leurs études secondaires. Au départ, nous exigions un diplôme de secondaire cinq pour travailler chez Proximédia ", dit Marie-Pier Morin conseillère en ressources humaines. " Toutefois, nous avons décidé d'ouvrir les barrières, d'accepter ceux qui étaient refusés ailleurs et de les aider à compléter leur formation. "

Un employé peut ainsi suivre des cours deux après-midis par semaine, tout en recevant son salaire. De plus, ses frais de scolarité sont remboursés.

C'était le cas de Marie-Claude Lavoie, qui est retournée aux études en 2008. Cette mère de 33 ans reconnaît que le programme lui a rendu la vie plus facile. " La formation à l'éducation des adultes a lieu le soir, ce qui n'est pas pratique parce qu'on ne voit plus ses enfants ", dit-elle.

L'entreprise offre depuis un an une bourse de 200 $ pour chaque session universitaire réussie par un employé. Les personnes qui fréquentent l'université sont aussi admissibles à une bourse de 500 $, tirée au sort. De plus, Proximédia rembourse 75 % des frais d'études à ceux qui étudient dans un domaine relié à leur travail.

En juin 2009, Marie-Claude a obtenu son diplôme d'études secondaires. Le fait d'avoir contribué à cette réussite représente une victoire pour Proximédia. " En développant le talent de nos employés, nous avons créé un sentiment d'appartenance, dit M. Sévigny. Et si la personne nous quitte, elle reste une ambassadrice. " Le centre d'appel, qui a augmenté son effectif 27 à 208 employés en 10 ans, a compris qu'un diplôme vaut parfois son pesant d'or.

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