Alstom propose des " turbines-pompes "

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 11:52

Alstom propose des " turbines-pompes "

Publié le 25/09/2010 à 00:00, mis à jour le 24/09/2010 à 11:52

Les nuits de grand vent, les gens dorment et consomment peu d'électricité. Mais les éoliennes, elles, tournent à plein régime, tout comme les centrales nucléaires, qui peuvent difficilement être ralenties. Que faire de cette électricité excédentaire ?

Grâce à ses " turbines-pompes ", Alstom, le géant français de l'énergie et du transport, offre de tirer profit de ces surplus nocturnes. Alimentées par l'énergie excédentaire d'un réseau, ces machines font remonter en amont des barrages l'eau turbinée pendant le jour.

Le matin, quand la consommation rebondit, l'eau est turbinée à nouveau, à un prix du kilowattheure plus avantageux. " C'est un moyen de stocker des quantités importantes d'électricité quand on n'en a pas besoin et de s'en servir au moment opportun ", dit Patrick Kron, pdg d'Alstom, rencontré au Congrès mondial de l'énergie, à Montréal.

Avec son énorme secteur éolien, le marché américain présente un grand potentiel pour cette technologie. " Nous prévoyons réaliser un à trois projets par an aux États-Unis ", déclare Pierre Gauthier, un Québécois devenu président d'Alstom pour l'Amérique du Nord. " Ce sont généralement d'importants projets, dont le coût dépasser les 300 millions de dollars [M$]. "

Hydro-Québec dit non

Alstom a vendu plusieurs de ces turbines-pompes en Europe et en Asie. Mais le Québec présente très peu de potentiel pour cette technologie, malgré son parc éolien.

C'est que, pour accumuler de l'eau dans ses énormes réservoirs, Hydro-Québec ferme les vannes de ses barrages la nuit et alimente son réseau avec des kilowattheures qu'elle achète au rabais des centrales thermiques ontariennes et américaines. Pendant ce temps, l'eau monte derrière ses barrages. Le jour, elle peut ainsi revendre plus d'énergie... à prix fort.

Cette solution est moins onéreuse que l'achat d'une technologie comme les turbines-pompes. " Compte tenu du manque de rentabilité [des turbines-pompes] pour nous, les démarches [avec Alstom] ne sont pas allées plus loin ", affirme Marie-Élaine Deveault, porte-parole d'Hydro-Québec.

Le Québec est tout de même une véritable manne pour Alstom. " Hydro-Québec a une politique d'investissement très ambitieuse dans les turbines et les lignes de transmission, indique M. Kron. Nous avons la ferme intention de les accompagner. " L'entreprise vient de remporter l'appel d'offres pour la fourniture de deux turbines de 320 mégawatts chacune à la centrale La Romaine II, un contrat d'une valeur de 95 M$. Trois des cinq grandes centrales qu'Hydro-Québec a construites dans la dernière décennie sont équipées de turbines Alstom.

À la une

Les profits d’Alphabet bondissent

17:08 | AFP

La maison mère de Google a été portée par la publicité, le cloud et l’IA.

Microsoft fait mieux que prévu au premier trimestre

17:19 | AFP

Dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse, l’action Microsoft gagnait près de 5%.

Les prévisions d’Intel déçoivent

18:43 | AFP

Les prévisions pour la période en cours ont hérissé le marché.