Le financement participatif passe aux actions


Édition du 26 Avril 2014

Le financement participatif passe aux actions


Édition du 26 Avril 2014

Par Diane Bérard

Trois apôtres du financement participatif

Au Québec: Diana Yazidjian, Invest in Crowdfunding Quebec

En septembre 2012, la fondatrice de DFY Consulting et cofondatrice d'Invest in Crowdfunding Quebec, rencontre des représentants de l'AMF de façon informelle. En mars 2013, Invest in Crowdfunding Quebec participe aux rencontres publiques pour le premier projet de régime. À cette occasion, l'AMF pose 10 questions, abordant notamment les obligations à imposer aux intermédiaires et aux investisseurs, ainsi que les limites d'investissement permises. Ce printemps, Diana Yazidjian participe à la nouvelle consultation publique qui s'étend du 20 mars au 18 juin 2014. «Je me réjouis du fait que la situation progresse, mais il faut éviter de reproduire un autre système boursier en imposant trop de règles, s'inquiète-t-elle. Les entrepreneurs ne seront pas mieux servis. L'économie non plus.»

Au Canada: Craig Asano, National Crowdfunding Association of Canada (NCFA Canada)

En octobre 2012, Craig Asano fonde la National Crowdfunding Association of Canada (NCFA Canada), à Toronto. Sa mission conjugue le lobby et l'éducation sur le financement partipatif. Cet entrepreneur en TI a roulé sa bosse dans 30 pays avant de rentrer au Canada et de constater que les portes restent fermées aux entreprises en démarrage à la recherche de financement. La NCFA attaque tous les fronts à la fois : éducation populaire grâce à des webinaires, travail auprès des entreprises pour qu'elles s'autoréglementent, pressions auprès du gouvernement, etc. Craig Asano imagine même un accélérateur pour les sociétés qui veulent amasser du financement participatif par achat d'actions. «Elles pourraient échanger entre elles, développer les compétences nécessaires, dit-il. Je rêve d'étendre le financement participatif à tous les secteurs, pas seulement aux entreprises technos.»

Aux États-Unis: Sherwood Neiss

Depuis janvier 2010, Sherwood Neiss a témoigné cinq fois devant le gouvernement des États-Unis. Monsieur «financement participatif», c'est lui. «Nous avons abordé le dossier par l'angle de la création d'emplois. À Washington, chaque fois que l'on frappait à une porte, c'était pour demander : "qui est responsable de la création d'emplois" ? Nous avons une solution pour lui.» Le message passe, 96 % des représentants du gouvernement, tant démocrates que républicains, ont voté en faveur de la légalisation du financement participatif. Sa prévision : «Les banques sont futées. Elles attendent que le financement participatif soit établi pour les acteurs les plus performants. Ainsi, elles couvriront tout le cycle de financement des entreprises sans augmenter leur niveau de risque.»

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