Une PME du secteur nucléaire représente le Québec au concours de la BDC


Édition du 13 Juin 2015

Une PME du secteur nucléaire représente le Québec au concours de la BDC


Édition du 13 Juin 2015

Olivier Marcotte, de Nucleom.

Les essais non destructifs (END) menés sur les réacteurs nucléaires : c'est le créneau, assez spécialisé merci, de Nucleom, l'entreprise qui représente le Québec au Prix jeune entrepreneur de la Banque de développement du Canada (BDC).

En 2006, un jeune diplômé en génie physique de l'Université Laval se rend pour la première fois à la centrale nucléaire de Gentilly-2. Olivier Marcotte est alors employé de Métaltec, un sous-traitant d'Hydro-Québec. Quatre ans plus tard, M. Marcotte fonde seul Nucleom, dans l'espoir de s'imposer sur le marché des END, c'est-à-dire des contrôles qui n'influent pas sur l'intégrité des matériaux. Il a alors 28 ans.

«Au début, c'était du sport, évoque-t-il. Je faisais tout, jusqu'à la comptabilité. En 2011, je me souviens qu'en juillet, j'avais déjà 3 000 heures de facturées depuis le début de l'année et j'avais un employé à gérer. Je travaillais 12 à 13 heures par jour et j'étais à l'extérieur 9 à 10 mois par année.» Le principal marché de Nucleom demeure l'Ontario, qui représente jusqu'à 80 % de son chiffre d'affaires.

Pour mener ses END, l'entreprise de Québec utilise deux techniques : les ultrasons et le courant de Foucault. Le premier est comparable à l'échographie appliquée sur des pièces métalliques. «Le son se propage dans le matériau et, quand il y a un défaut, on reçoit un signal correspondant», explique M. Marcotte. Le courant de Foucault consiste quant à lui à envoyer un champ électrique dans une pièce d'équipement. Les défauts provoquent des variations dans le champ, qu'on peut mesurer et interpréter.

Offre et marchés diversifiés

Spécialisée dans les réacteurs de fabrication canadienne CANDU, Nucleom se trouve bientôt à mener des inspections aux quatre coins de la planète. «On a récemment travaillé à la réfection d'un réacteur en Argentine, indique M. Marcotte. Depuis trois ans, on va chaque année en Roumanie pour des services d'inspection. On est allé en Corée du Sud, en Chine... Soit partout où il y a des réacteurs CANDU.»

Après avoir fait ses premiers pas dans l'industrie nucléaire, Nucleom n'a pas tardé à diversifier son offre en appliquant son expertise à d'autres secteurs. Les mêmes outils et méthodes peuvent servir à l'inspection des pipelines, des raffineries ou des usines pétrochimiques.

«Ce qui est intéressant pour notre clientèle, c'est qu'on transfère vers d'autres industries les méthodes d'inspection de l'industrie nucléaire, qui exige un niveau de rigueur et des technologies plus avancées», mentionne M. Marcotte. Nucleom a récemment ajouté à son carnet de clients des gros acteurs comme Valero, Suncor et Cameco.

Le créneau québécois des END, s'il est peut-être méconnu du public, est tout de même assez significatif, selon M. Marcotte. «C'est un marché de niche de plusieurs centaines de millions pour les manufacturiers», dit-il. Principalement établie à Québec, la grappe des END comprend notamment Olympus, Zetec et Eddyfi. «Le domaine a connu une grande expansion depuis la fin des années 1990.»

Cinq ans après sa création, Nucleom compte 26 employés et affiche un chiffre d'affaires de 4 millions de dollars.

Le grand prix national de la BDC, d'une valeur de 100 000 $, s'adresse aux entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans. L'évaluation du comité national et les votes du public sur le site du concours comptent chacun pour 50 % du résultat final. Le public peut voter jusqu'au 17 juin.

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