Comment éviter de tuer une idée novatrice

Publié le 05/11/2010 à 14:11, mis à jour le 05/11/2010 à 12:28

Comment éviter de tuer une idée novatrice

Publié le 05/11/2010 à 14:11, mis à jour le 05/11/2010 à 12:28

Trois embûches peuvent tuer l'idée dans l'oeuf avant même qu'elle commence à germer. Sachez les reconnaître.

1- Le mauvais moment

" Si une graine tombe de l'arbre au mois de janvier, elle ne germera pas ", résume Dave Caissy, responsable du service gestion de l'innovation chez Zins Beauchesne.

Par exemple, les périodes plus achalandées, le temps des vacances ou les fins d'année ne sont peut-être pas des moments les plus propices à la réceptivité de nouvelles idées. Les discussions sur l'exploitation, les urgences ou les planifications stratégiques favorisent cependant le dialogue et l'ouverture. Parfois, les gens attendent trop, car ils cherchent à concrétiser leur intuition de façon trop parfaite. Un concept qui arrive trop tard est une idée tuée d'avance. " Ce faisant, la graine ne tombe pas, elle pourrit dans l'arbre ", poursuit M. Caissy. Un désir de perfection empêche souvent les gens d'avancer.

2- Le mauvais terrain

" Si une graine tombe sur une roche, elle ne germera pas ", dit M. Caissy. Si la culture d'entreprise n'accepte pas l'échec, les nouvelles idées seront réprimées d'emblée. La peur ou l'intolérance face à l'échec et au risque comptent parmi les pires obstacles aux idées. Certaines phrases comme " On l'a déjà fait", " Ce n'est pas dans nos compétences ", " Ce n'est pas possible ", " Tu n'as pas compris " ou " C'est farfelu " tuent l'idée dès le départ et ferment la discussion, ajoute l'associé de Zins Beauchesne. Un terreau non fertile est aussi un milieu qui demande que chaque proposition soit déjà quantifiée, au lieu de laisser libre cours à l'intuition.

3- Le mauvais véhicule

" Si une graine tombe de l'arbre et qu'un écureuil la mange, c'est un mauvais véhicule pour une bonne idée ", enchaîne M. Caissy.

En entreprise, ceux qui amènent beaucoup de nouvelles idées auxquelles ils ne trouvent aucun écho favorable sont souvent les nouveaux venus ou les jeunes. " Ils arrivent avec un esprit un peu naïf, remettent souvent les choses en question, mais n'ont pas le poids de ceux qui ont font partie de l'organisation depuis plusieurs années. " C'est dommage, car l'entreprise se prive de regards neufs.

Autre exemple de mauvais véhicule : les personnes qui communiquent mal leur pensée. Qu'on pense à celles qui peinent à verbaliser leurs idées ou celles pour qui leur concept ne revêt qu'une seule forme et ne peut donc pas être modifié. Celles-ci perçoivent souvent la bonification comme de la non-acceptation, ce qui les incite à se refermer.

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