La Cage aux Sports lorgne du côté des arénas et des hôtels

Publié le 18/01/2010 à 07:57

La Cage aux Sports lorgne du côté des arénas et des hôtels

Publié le 18/01/2010 à 07:57

Par La Presse Canadienne

«La population locale plus le générateur d'achalandage font en sorte que le modèle fonctionne», dit Jean Bédard. Photo : Lesaffaires.com

Afin de poursuivre son expansion, le Groupe Sportscene s'apprête à lancer des resto-bars La Cage aux sports de plus petite taille dans des arénas, des complexes sportifs et des hôtels.

Sportscene exploite actuellement 49 établissements de La Cage aux sports et compte en ouvrir six de plus d'ici trois à cinq ans, a indiqué vendredi le président et chef de la direction de l'entreprise montréalaise, Jean Bédard, à l'issue de l'assemblée annuelle des actionnaires.

Mais pour aller plus loin, Sportscene travaille actuellement à un concept de restaurants qui pourrait être implanté dans des municipalités plus petites, où il serait difficile de rentabiliser une Cage aux sports traditionnelle.

M. Bédard pense particulièrement aux arénas de deux à quatre patinoires qui existent dans plusieurs villes québécoises et à certains hôtels régionaux. Sportscene exploite déjà, à Mont-Laurier, dans les Laurentides, une Cage aux sports de taille modeste qui est rattachée à un hôtel.

"La population locale plus le générateur d'achalandage (l'aréna ou l'hôtel) font en sorte que le modèle fonctionne", a expliqué le dirigeant, en précisant toutefois que le niveau de rentabilité du concept doit encore être établi.

Sportscene espère inaugurer la première de ces Cages de format réduit au cours de l'année, probablement à l'intérieur du Complexe sportif Paul-Lemieux de Saint-Hilaire, que l'entreprise a acquis en 2008. A terme, on envisage l'ouverture d'une vingtaine de ces resto-bars.

"On a beaucoup de demande pour ça (de la part des exploitants de complexes sportifs)", a relevé Jean Bédard.

Celui-ci voit d'un très bon oeil l'intention des autorités publiques québécoises d'investir massivement dans les infrastructures sportives, surtout que dans plusieurs cas, on préconise des partenariats publics-privés.

Pour son réseau existant, Sportscene reste largement tributaire de la performance du Canadien de Montréal. L'année dernière, malgré le battage médiatique entourant son centenaire, l'équipe a été éliminée en quatre matchs dans les séries éliminatoires, ce qui a nuit à l'affluence dans les Cages aux sports.

Cette année, Jean Bédard a bon espoir que le club connaîtra un bon printemps. Mais deux autres événements le font aussi saliver: le tournoi olympique de hockey, d'autant plus que le Canada jouera le soir, et la Coupe du monde de soccer, qui débutera en juin en Afrique du Sud.

La direction de La Cage aux sports suivra de près la future chaîne ESPN 3D, qui sera lancée en juin et qui présentera des matchs de la Coupe du monde. Rien n'indique que le signal sera disponible au Canada, mais Sportscene voit dans la retransmission d'événements sportifs en trois dimensions une nouvelle façon d'attirer des gens dans ses resto-bars.

Résultats en baisse

En raison de l'"environnement sportif moins favorable" et du fait que l'exercice qui a pris fin le 30 août comprenait une semaine de moins qu'en 2008, le réseau de La Cage aux sports a enregistré sa première baisse de revenus en huit ans au cours de la dernière année: les ventes totales ont reculé de 5,6 pour cent pour s'établir à 114,7 millions $.

La contribution accrue du complexe sportif de Saint-Hilaire et de la filiale InterBox ont toutefois compensé, de sorte que le chiffre d'affaires consolidé de Sportscene a crû de 3,2 pour cent à 81,3 millions $ et que le bénéfice d'exploitation a progressé de 0,5 pour cent, à 11,5 millions $.

Pour garder la tête hors de l'eau, Sportscene a notamment abandonné les contrats de services alimentaires pour les plus petits événements sportifs, les galas de boxe régionaux et certains éléments de son menu. Ainsi, on n'offre plus de pizzas, moins rentables, dans les Cages aux sports.

"Quand t'arrives dans une situation où tu sens qu'il va y avoir des baisses d'activité, si tu veux être capable de garder la même rentabilité avec un niveau d'affaires peut-être égal ou moindre, tu n'as pas le choix de faire cet exercice-là", a expliqué M. Bédard.

Au premier trimestre, qui a pris fin le 29 novembre, Sportscene a bien tiré son épingle du jeu, affichant un bénéfice net de 1,52 million $ (36 cents par action), en légère hausse de 2,5 pour cent par rapport aux 1,49 million $ (35 cents par action) dégagés pendant la même période de l'an dernier.

Les revenus ont tout de même reculé de huit pour cent pour atteindre 21,1 millions $, en raison surtout de la baisse des ventes moyennes par restaurant comparable.

L'action de Sportscene a clôturé vendredi à 11 $, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, à la Bourse de croissance TSX.

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