Une expertise québécoise reconnue au-delà des frontières de la province


Édition du 21 Mars 2015

Une expertise québécoise reconnue au-delà des frontières de la province


Édition du 21 Mars 2015

Un séjour fructueux au Maroc

Vincent Ermatinger, vice-président adjoint, infrastructures et transport, de la firme de génie WSP, a participé à la mission technique Transport et infrastructures au Maroc, en juin 2014. Cette mission se déroulait dans le cadre du 9e Congrès national de la route et a permis des rencontres intéressantes, dont avec Aziz Rabbah, ministre marocain de l'Équipement, du Transport et de la Logistique.

«WSP n'est pas présente au Maroc, explique Vincent Ermatinger. Mon ancien employeur y a un bureau, et cela m'a permis de découvrir que le Maroc est un important marché pour le tramway, ce qui est ma spécialité. Aller sur place était une bonne occasion d'explorer en quoi consistent leurs besoins, et surtout ce qu'il faut faire pour se qualifier comme fournisseur potentiel et se donner une bonne chance de gagner si on soumissionne à un contrat.»

Il confie avoir été agréablement surpris de la qualité de l'organisation et de l'intensité du séjour. Les rencontres s'enchaînaient de sept heures du matin à tard dans la nuit. Et, surtout, elles étaient pertinentes. «Nous avions intérêt à parler à ces gens et ils avaient intérêt à nous parler, dit-il. Personne ne perdait son temps.» L'accès direct au ministre Rabbah a été très apprécié. Il se rappelle aussi s'être retrouvé assis entre le ministre des Transports du Bénin et celui du Burkina Faso lors d'un souper protocolaire. Une bonne occasion pour nouer des liens !

Depuis ce séjour, et bien que l'appétit pour le développement à l'international ait été temporairement rassasié par l'importante acquisition de Parsons Brinckerhoff, WSP travaille à préparer son dossier pour se qualifier comme fournisseur au Maroc. Ce qui n'est pas toujours simple. «Par exemple, tous les permis professionnels doivent être certifiés par le consulat, illustre-t-il. Il faut avoir des lettres de recommandation de nos clients pour les projets que nous avons réalisés, ce qui n'est pas du tout habituel en Amérique du Nord. Avoir tissé des liens avec les représentants marocains aide à connaître ces subtilités et à faire cheminer le dossier sans accroc.»

Apprendre sur les PPP

Présent lui aussi lors de la mission technique au Maroc, où il a prononcé une conférence sur les partenariats public-privé (PPP), le président de Cosime, Daniel Toutant, est un vétéran de ces missions à l'étranger. Le Cosime est une entreprise montréalaise spécialisée dans l'assistance à maîtrise d'ouvrage.

En 2009, M. Toutant se rendait à Londres, Stockholm et Milan pour observer les différences entre trois modes de tarification de la circulation en ville. À Londres, les conducteurs souhaitant circuler en voiture dans la City paient 10 livres sterling par jour (environ 19 $ CA) et peuvent ensuite y circuler à volonté. À Stockholm, un péage électronique facture de un à deux euros pour chaque entrée d'un véhicule dans le centre-ville, alors qu'à Milan, il s'agit plutôt d'un «péage carbone», dont le prix fluctue en fonction de la taille du véhicule.

En tant que pdg du consortium Consession A-25, responsable de la construction et de l'exploitation du pont de l'autoroute 25 entre Montréal et Laval, Daniel Toutant avait bien sûr un intérêt marqué pour ces questions. Cela permettait notamment de réfléchir au système de péage le plus approprié pour le pont de l'A-25.

Deux ans plus tard, il participe à une mission à New York portant sur les modes de financement concurrents des infrastructures et les facteurs de réussite. Au menu, plusieurs projets, dont l'AirTrain de l'aéroport JFK, la prolongation de la ligne 7 du métro vers Hudson Yards ou le fameux High Line.

«Ce type de séjour à l'étranger est bénéfique sur plusieurs plans, dit-il. Cela permet de faire rayonner nos expertises. Pour une entreprise comme Cosime, cela aide aussi à établir des relations et à comprendre les enjeux auxquels font face d'autres régions. Mais il faut savoir écouter. La pire erreur est de se rendre à l'étranger et de parler de ce qu'on sait faire, sans prêter attention aux besoins des intervenants sur place.»

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