Opel : Poutine entre dans la danse

Publié le 18/06/2009 à 00:00

Opel : Poutine entre dans la danse

Publié le 18/06/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker
Qui est AvtoVAZ? C’est le fabricant de la Lada, l’emblème de l’industrie automobile en Russie. AvtoVAZ est aujourd’hui le premier constructeur automobile russe, loin devant GAZ.

En février 2008, le groupe Renault-Nissan a acquis une minorité de blocage, 25% plus une action, d’AvtoVAZ, pour environ 1 milliard de dollars américains. Le reste des actions est détenu par l’État russe, Vladimir Poutine ayant renationalisé l’entreprise peu après son accession au pouvoir, en 2000.

Ainsi, l’État russe pourrait être amené à jouer un rôle majeur dans la reprise d’Opel, la filiale européenne de General Motors. Une reprise toujours chaudement disputée, la direction du constructeur italien Fiat ayant déclaré qu’il se considérait toujours dans la course et le gouvernement allemand ayant publiquement déclaré qu’il n’était pas favorable à la vente au duo Magna-Sberbank.

Selon l’entente conclue le mois dernier, la Sberbank doit entrer à hauteur de 35% dans Opel, l'équipementier canadien Magna prenant pour sa part 20%. Le constructeur russe GAZ, qui fabrique les voitures Volga, serait associé à l'opération comme «partenaire industriel», rôle qui n’a toujours pas été clairement explicité.

L’industrie automobile russe est en jeu

D’ailleurs, le premier ministre russe Vladimir Poutine ne s’est pas caché de l’intérêt qu’il portait à cette transaction. Le 1er juin, il s'était félicité de la reprise d’Opel par Magna et Sberkank, en soulignant que l'opération devait contribuer au développement de l'industrie automobile russe.

«Le gouvernement russe a sa stratégie de développement de l'industrie automobile, et cet accord s'inscrit dans celle-ci», avait-il alors confié aux médias russes.

Viktor Khristenko, le ministre de l'Industrie et du Commerce russe, avait de son côté souligné l'importance de restructurer les actifs des entreprises russes en Russie en temps de crise.

«En ce sens, il nous semble que l'accord peut servir ce but : une restructuration plus rationnelle et efficace des actifs de l'industrie automobile en ces temps difficiles», avait-il dit, cité par l’agence russe Interfax.

La stratégie russe de Renault-Nissan

Et qu’en pense la direction de Renault-Nissan? Le 2 juin, Carlos Ghosn, le pdg de Renault-Nissan, a inauguré une nouvelle usine de Nissan près de Saint-Pétersbourg, en Russie. Celle-ci doit fabriquer quelque 50 000 véhicules par an, et a nécessité un investissement de 200 millions de dollars américains.

M. Ghosn a profité de l’occasion pour indiquer que son groupe envisageait de lancer en Russie la production de berlines pas trop chères, sans donner trop de détails à ce sujet. Or, Opel est justement qualifiée pour fabriquer de telles voitures compactes…

Le pdg de Renault-Nissan a également estimé que construire des voitures peu chères en Russie, qui est un marché stratégique, permettrait d'augmenter notablement la part des pièces d'origine locale utilisées dans l'assemblage des véhicules du groupe.

Avec RIA Novosti et AFP.

À la une

Les hologrammes ne sont plus un fantasme

Il y a 43 minutes | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Un concept vieux de près de 500 ans reprend le devant de la scène avec l'arrivée de l'ia.

Loblaw accepte de signer une version révisée du code de conduite des épiceries

Il y a 15 minutes | La Presse Canadienne

La date fixée pour que le code entre en vigueur est le 1er juin 2025.

Une innovation québécoise pour le tri de matières organiques

Machinex a conçu et installé pour la première fois en Amérique du Nord un tri optique pour les matières organiques.